
liste dans l’île d’Oualan ; ce dernier présente une légère variété dans
la coloration plus foncée du sommet de la tête, et par la teinte
brune-jaunâtre du collier.
ROUSSETTE DE VANIKORO. — PTEROPUS FANIKORENSIS.
Nous donnons ici textuellement la description de cette roussette,
telle quelle vient d’étre publiée très récemment dans le voyage de
l’Astrolabe. (1) Les naturalistes qui seront dans le cas de voir les
sujets sur lesquels cette indication repose , pourront juger, mieux que
nous, si l’espèce est nouvelle, où bien si cette description doit être
rapportée à l’une des espèces décrites.
Elle est de la taille de la Roussette Keraudren avec laquelle elle
a quelque ressemblance. Elle en diffère par son museau plus court.
C'est surtout dans la tête osseuse que l’on apprécie bien cette différence.
Son pelage est plus clair, moins soyeux; sa tête est moins
noire, et son manteau d’un roux fauve, descend plus bas sur le
dos. Cette roussette a la tête grosse, le front bombé, le museau
gros et cylindrique, les narines bien séparées, les oreilles assez longues
, noires et pointues. L e museau et les joues sont d un brun
roux, cette couleur devient plus foncée sur le sommet de la tête;
l’occiput, le dessus et les côtés du cou, ainsi que les épaules sont
d’un roux-jaunâtre, et tout le dos est d’un brun mêlé de gris; les
poils qui recouvrent cette dernière partie, à peu-près. de même
longueur, sont dirigés en arrière, il y en a quelques-uns d’entièrement
blanchâtres. Le trajet des bras et des avant-bras est marqué
de poils fins et gris; ceux des fesses sont roux. Tout le dessous du
cou est d’un brun-roux, c’est à dire que l’extrémité des poils est
brune et leur base rousse; le ventre est brun avec quelques reflets
rougeâtres ; quelques poils plus longs que les autres sont blanchâtres ;
ceux qui recouvrent les bras sont longs et lisses; les avant-bras sont
en partie recouverts d’une laine claire, rare et d’un roux foncé. Les
( 1) Quoy et Gaimard, Zoolog. du vof. de P Astral. vol. 1 pag. 77 et de l1 allai pl. 9 .
membranes sont d’un brun presque noir; l’interfémorale est peu
large et profondément échancrée. Les ongles des pieds nous ont
paru plus comprimés, et celui du pouce plus petit que dans la roussette
Keraudren. L e mâle.
Un autre individu du même sexe avait le manteau d’un fauve plus
clair descendant plus bas sur les épaules et s’avançant davantage snr
la tête; les autres teintes de la tête et des joues étaient aussi plus
claires.
Longueur totale 9 pouces, antibrachium 4 pouces 9 lignes; envergure
2 pieds 7 pouces; distance du nez au bord antérieur de
l’oeil 1 pouce, longueur des oreilles 8 lignes.
Le caractère distinctif de la tête osseuse de cette roussette adulte
est la brièveté. Elle est plus courte de 3 lignes et demie que celle de
la roussette Keraudren et de l’espèce de Tonga ; cette différence a principalement
lieu aux dépens du museau, car le crâne, à-peu-près de
même forme, est seulement un peu moins rétréci derrière les arcades
sourcilières. Les arcades zygomatiques sont moins longues et
moins écartées ; le maxillaire inférieur est proportionnellement plus
robuste, et sa branche montante forme presque un angle droit avec
l’horizontale. Les canines supérieures sont plus longues que dans
les espèces ci-dessus indiquées, et les deux incisives latérales d’en bas
sont sensiblement plus larges et plus profondément échancrées
que les autres ; le talon des molaires inférieures est également plus
saillant.
Cette roussette habite l’île de Vanikoro, où elle est désignée par
les naturels sous le nom de Légue'bé. M. M. Quoy et Gaimard
n’en ont pas vu un très grand nombre.
ROUSSETTE DE TONGA. — PTEROPUS TONGANUS.
C ’est encore du même voyage que nous empruntons tous les détails
fournis sur cette espèce, qui ne nous est pas connue ( i) .
-(1) Voyez vof. de P Astral. Zoolog. pagili et de l ’ atlas pl. 8, deux figures et le crâne.