
 
        
         
		Pelage  long  et  soyeux,  chaque  poil  offrant  aux  parties  supérieures  
 une  base  brune  à  pointe  cendrée-rougeâtre, qui  prend  une  teinte  
 jaunâtre au  front  et  à  la  base  des  oreilles;  les  parties  inférieures  ont  
 partout  une  teinte  brune,  mais leur  pointe  est  d un  roux-clair.  Les  
 jeunes  ont  des  teintes  un  peu  plus  foncées.  Système  cutané  d un  
 brun  fuligineux. 
 Longueur  totale  3  pouces  3  lignes,  dont  la  queue  prend  i  pouce  
 6  lignes;  envergure  8  pouces  6  lignes;  antibrachium  i  pouce  3  lignes. 
 Synonymie,  p i p i s t r e l l o   v i s p i s t r e l l o .  P. de  Musig.  Jconog.  ciel.  
 Faun.  Ital.  fas-  20,  avec  uue  bonne figure  coloriée. 
 Patrie.  Les  contrées  méridionales  de  l’Europe,  la  Toscane  ,  les  
 états  de  Rome  et  la  Sicile.  Elle  paraît  être,   ainsi  que  le  remarque  
 le  Prince  de  Musignano,  à  la  pipistrelle  des  parties  septentrionales,  
 ce  qu est  le  moineau  cisalpin  au moineau domestique.  La manière  
 de  vivre  est absolument  la  même  que  celle  de  la  pipistrelle. 
 VESPERTILION PIPISTRELLE. — VESPERTILIO PIPISTRELLES. 
 Planché  48.  fig l  '5 . 
 La   plus  répandue  des  espèces  européennes.  Tête  petite?  narines  
 larges;  pointe  du  museau  et  du  menton  dénudée;  oreilles  petites,  
 distantes,  un  peu  élargies  à  la base  et  découpées  à  leur  bord  extérieur; 
   tragus  en  feuille  arrondie  vers  le  bout ;  orbite  des  yeux  nue;  
 glandes  odorifères oblongues,  placées  de  chaque  côté  du museau  et  
 entourant  l’orbite  des  yeux.  Dents  incisives  4  petites  par  paire  en  
 haut,  6  en  bas;  molaires  à  la  mâchoire  supérieure  5  ,  jamais  6  a  
 l ’état  normal,  comme  Kuhl  l’indique  pour  le  jeune âge; la  cinquième  
 ou  fausse  est  même  très  petite  et  placée  à  côté  du  talon  de la  
 canine;  à  la  mâchoire  inférieure  5  molaires.  Toutes  ces  dents sont  
 petites  et  très  fines. 
 Pelage  bien  fourni, de moyenne  longueur; membranes  totalement  
 dénudées.  Toutes  les  parties  supérieures  couleur  café,  avec  la  très  
 fine  pointe  des  poils  fauve  ou  roussâtre  selon  les  sexes  et  1 âge ;  en  
 dessous  d’une  teinte un  peu plus  claire  a bout  des  poils  fauve, et  sans  
 aucune  trace  de  blanchâtre.  Celte  absence  de  toute  coloration  blanche  
 suffit  pour  distinguer, au  premier  coup-d oeil,  la  pipistrelle  du  
 moustac. 
 Les  jeunes  ont  des  teintes  roussâtres,  que  n’ont  pas  les  vieux. 
 Longueur  totale  2  pouces  1 1  lignes,  dont  la  queue  prend  1  pouces 
 1 ou  2  lignes,  pour l’adulte; le  jeune  de  l ’année  porte  2  pouces  6 lignes; 
   envergure  de  g  pouces  au  maximum;  antibrachium  1  pouce 
 2  lignes;  le  jeune  en  état  de  voler  a  seulement  7  pouces  d envergure. 
 Synonymie,  v e s p e r t i l i o   p i p i s t r e l l u s .  Linn.  Gmel.  Geoff.  Ann.  
 du  Mus.  vol.  8.  pag:  i g 5.  tab.  47.  —  Daubent.  Mém.  de  l ’académie, 
  _Buffon.  h i s t .  n a t d r .  tab.  ig.  fig .  1 .   -j-  z w e r g -f l e d e r m a ü s . 
 Bechst.  vol.  i .   pag.  177.  —   Kuhl.f  Deutsche  Flederm.  p.  53. —   
 Leach  fait mention  du  jeune  de  l’année  de  celle  espèce  sous le nom  
 de V. pygmaeus, et  c’est encore  le V. minutas  de Montagu. —  c o m m o n   
 b a t   Penn.  Quadrup.  Linn.  transàct.  vol.  16. pag.  i 5g. 
 Patrie.  Cette  petite  espèce  est  répandue  dans  presque  toutes  les  
 parties  de  l’Europe  septentrionale, mais  pas  dans  le  midi ;  probablement  
 habite-t-elle  aussi  l’Asie,  puisque  nous  avons  reçu  plusieurs  
 individus  du  Japon  (1)'.  Sa  demeure  est  selon  les  localités  dans  les  
 maisons,  les  tours  et  les  trous  d’arbres;  elle  vit  par  grandes  bandes  
 et s’associe  avec  les  autres  petites  espèces.  La  femelle  porte  ordinairement  
 deux  petits,  quelque  fois  un  seu l,  selon  les  observations  de  
 Kuhl ;  le même auteur  dit  aussi, qui  leur  sommeil  hybernal  est  souvent  
 interrompu. 
 (1)  Les  sujets  du  Japon  ont  le  bout  des  poils  d'un  fauve  un  peu  plus  elair que ceux d Eu-  
 rope.