
musée vol. 8. p . 203. Esp. i 5: l’adulte. — LA n o c t u l e Id . pag.
ig5 le jeune ; mais la figure de la tête pl. 47 sous le nom de
noctule, a été dessinée sur une se'rotine. — v e s p e r t i l i o PR O TE RU S .
Kulil F e s p e r t . (Tallem.pag. 33. — S TO R A e r u n a f l a e d e r m a u s e n . Nill.
III. f i g . Sound, faun. tab. 33 fig. supp.
J&.uhl est de tous les naturalistes qui ont écrit sur les vespertili-
ons d’Europe celui, qui a le mieux défini les caractères particuliers
et les disparités nombreuses qui servent à distinguer la noctule de
la sérotine; les vérifiant minutieusement sur la nature, nous les
avons trouvés d’une précision et d’une exactitude rares. Ce ne sont
pas seulement les caractères internes et externes qui diffèrent essentiellement,
mais les moeurs offrent aussi des données très intéressantes.
La noctule est de toutes les espèces européennes celle qui
craint le moins le jour; elle se met en mouvement longtems avant
le crépuscule; pendant les dernières lueurs du jour elle se tient
dans les régions élevées de l’air et ne descend sur les eaux qu’au
crépuscule; la sérotine au contraire commence son vol à l’entrée
de la nuit. La portée de la première est toujours de deux petits;
la sérotine n’en porte le plus habituellement qu’un.
Patrie. Plus répandue et en plus grand nombre dans le centre
de l ’Europe que vers le nord ou le midi, quoiqu’on la trouve aussi
en Italie ; elle est répandue probablement dans toute l’Asie tempérée
puisque le musée des Pays-bas a reçu par Mr. deSiebold trois individus
du Japon pris à Nagasaki; il est impossible de trouver quelque
différence entre les sujets du Japon et ceux de Hollande.
l’Espèce vit dans les villes comme dans les campagnes; les tours,
les masures, les arbres forestiers et les grands arbres fruitiers leurs
servent de retraite; elles se réunissent plusieurs centaines et les
unes sur les autres, pendant leur sommeil d’hiver.
VESPERTILION DE LEISLER. — VESPERTILIO LEISLERII.
A peu-près d’un tiers moins grande que la noctule dont elle aies
formes ; museau court très déprimé ; oreilles très arrondies, paraissant
plus hautes que dans la noctule par la forme déprimée du
crâne et du chanfrein, tragus en fer-de-hache; les doigts des pieds
très courts et la membrane des ailes prenant attache à l’origine du
doigt externe; queue courte sans pointe libre. Point de petites glandes
autour des yeux, mais il en existe une à la commissure des lèvres
qui est grande et blanche et une jaune de chaque côté du museau.
Boîte cérébrale et chanfrein à peu-près d’une venue. Dents incisives
4 par paire en haut, celle près de la canine en pointe très petite,
l’autre plus grande bilobée; molaires supérieures 4 sans fausse; inférieures
5 , dont une fausse.
Pelage bicolore partout, long, couvrant très largement la membrane
des flancs et la base de l’inlerfémorale, particulièrement aux
parties inférieures; un ruban de poils le long de 1 antibrachium,
poils des parties supérieures brun à la base et canelle vers la
pointe dont le fin bout est roussâtre; en dessous d ’un brun noirâtre
à la base et gris-brun à la pointe; le poil touffu de la
membrane des flancs et de la base de l’interfémorale unicolore et
un peu jaunâtre. Les jeunes ont le pelage plus sombre tirant au
noirâtre.
Longueur de 3 pouces 9 lignes à 4 pouces 2 lignes, dont la queue
prend 1 pouce 9 lignes ; antibrachium 1 pouce 6 lignes; envergure
de 11 pouces ou 6 lignes de plus. Les jeunes ont 3 pouces 1 ou 3
lignes et 9 pouces d’envergure.
On distingue du premier coup d’oeil ce vespertilion de la noctule,
non seulement à sa petite taille mais encore particulièrement aux
poils qui couvrent la membrane du dessus des ailes et la base de
l’interfémorale ; à ses doigts des pieds très courts, immédiatement
compris dans la membrane des ailes; celle-ci, chez la noctule, s’attache
au métatarse.