vient d'une poche sur la poitrine; quelques Phyllostom.es d’Amérique
ont aussi de telles poches à la poitrine. Le Taphzous saccolai-
mus de Java en a une très-ample sous le menton ; le Molosse pé—
dimane en a une énorme soiis la gorge : chez ces deux espèces
les femelles en sont pourvues comme les mâles. Quelques Roussettes
et Pachysomes offrent des organes sécrétoires, aux côtés du cou
et chez le mâle seulement; enfin nous observons des glandes odo-
rifères dans toutes les espèces et chez les deux sexes du plus grand
nombre des Vespertïlions ( Vespertilio) ; l ’organe odorant existe en
avant des yeux, ou au-dessus de l’orbite , le plus souvent près des narines.
Les émanations produites par ces appareils influent, du plus
au moins, sur l’odeur pénétrante et désagréable qu’exhalent certaines
espèces, 11 me paraît qu’ils servent à ces animaux de moyen
propre à indiquer la présence des sexes, et peuvent leur faciliter le
moyen de se retrouver ou de diriger leur vol, dans les retraites obscures
et cachées, ou dans les souterrains ténébreux qu’ils habitent.
Patrie. Le Rhinolophe cruménifère n’a été trouvé jusqu’ici
qu’à Timor et à Amboine. Les deux sujets du Musée de Paris
sont de Timor ; ceux du Musée des Pays-Bas sont d’Amboine.
RHINOLOPHE BICOLORE. — RHINOLOPI1US B1COLOR.
Taille moindre que le Vespertilion barbastelle d’Europe ; queue plus
longue que les deux tiers de l’antibrachium , oreilles plus larges que
hautes,a bord terminal arrondi, non découpées ; lobe distinct très-petit,
muni d’un pli interne; feuille nasale petite , transversale, ayant une
forte protubérance entreelle et le fer-à-cheval, entourée d’une membrane
découpée sur ses deux bords 5 une forte verrue au milieu de la lèvre
inférieure et de chaque côté une verrue longitudinale. Dents iuci-
sivessupérieures,deux larges, très-rapprochëes parleur côté interne,
mais distantes par leur base 5 quatre inférieures trilobées. Les molaires,
cinq partout; la fausse molaire supérieure en pointe à peine visible.
Pelage long, très-fin, lisse, bicolore partout. En-dessus, d’un
blanc très-pur depuis la base jusqu’au deux tiers, et d’un roux-marron
à la pointe, ce qui fait que le blanc pur offre une bigarrure
irrégulière; en-dessous plus blanchâtre qu’en-dessus , parce que seulement
la très-fine pointe des poils est colorée de brun; membranes
d’un brun-clair. Cette description repose sur l ’examen de dix
femelles et de quatre mâles.
Longueur totale 2 pouces 3 lignes, dont la queue prend 10 lignes;
antibrachium 1 pouce 3 lignes; envergure 8 pouces, ou 7
pouces g lignes chez les jeunes. L ’adulte de Java a en longueur
totale 2 pouces 8 lignes ; antibrachium 1 pouce 8 lignes ; envergure
jusqu’à 9 pouces 6 lignes.
Mr. van Hasselt trouva cette petite espèce "dans les bâtis de
bambou sur la côte d’Anjer. Il ne dit rien sur sa manière de vivre.
Mr. Boie en fit capture dans les bois solitaires aux bords duTjeta-
rem ; elle infeste les maisons.
Patrie. Les îles de Java, d’Amboine et de Timor. Des sujets
montés et des squelettes font partie du Musée des Pays-Bas. Les
sujets d’Amboine ont des dimensions un peu moins grandes que
ceux de Java,
RHINOLOPHE TRIDENT. — RHINOLOPHUS TRIDENS.
Taille un peu plus forte que le Vespertilion pipistrelle d’Europe.
Un tiers de la longueur de la queue libre, qui dépasse la membrane
interfémorale; la partie inférieure du tibia également dépourvue de
membranes. Oreilles plus longues que larges, à bord terminal arrondi,
sans lobe distinct. Feuille du nez terminée par trois pointes
ou en forme de trident. Incisives supérieures deux très-petites,
très-écartées; inférieures quatre , entassées, trilobées. Molaires supérieures
quatre, par le manque total de dent anomale , dans les jeunes
comme dans les vieux ; cinq molaires inférieures.