
GENRE PARADOXURE. (1) — GENÜS PARADOXÜRÜS.
(F. Cuv.)— VIVErRA (Auct.)— PLATÏSCHISTA (Otto),
Dents icisives f , plus fortes à la mâchoire supérieure qu’à l’inférieure,
petites, arrondies; la latérale de chaque côté est dans les
deux mâchoires plus forte que les quatre du milieu. Canines §
faiblement courbées, simples, trës-obluses et fortes; celles de la
mâchoire inférieure peu distantes de la première fausse molaire.
Dents molaires £ ; à la mâchoire supérieure sont a fausses molaires
j la première petite et obtuse, la seconde comprimée ; la quatrième
est triangulaire, à trois collines et l’arrière molaire très
petite. Des 6 inférieures, 3 sont fausses, les autres tuberculeuses
et l’arrière plus petite et obtuse. La première fausse molaire est
très-petite; elle manque le plus souvent chez les vieux individus
et toujours dans l’extrême veillesse, ce qui réduit alors le nombre
des molaires à f. Les pieds sont courts, demi-plantigrades, pourvus
d’une peau grenue; munis partout de cinq doigts; unis jusqu’à
la première articulation partout. Tous les doigts sont munis
d’ongles non rétractiles un peu comprimés et faiblement courbés.
Queue ronde, de moyenne dimension partout, longue, lâche
et aucunement préhensile (2).
Les Paradoxures ressemblent par l’ensemble de leur squelette
aux Genettes et aux Civettes dont ils se rapprochept le plus,
quoiqu’ils en différent par quelques légers détails. Les crêtes ocic-
pitales et transversales sont très proéminentes, fortement pronon-
( ï ) Nom générique, donné à tout hasard par F. Cuvier, dont il faut se garder de rentre
l'application strictement applicable à aucune des espèces de ce groupe. Nous conservons ce
nom , tout vicieux qnril e s t, vu qu’il se trouve adopté dans le plus grand nombre des catalogues
méthodiques; toutefois nous prions d’observer que la queue, chez toutes les espèces
du genre ,• est droite, lâche et en aucune manière préhensile ou ca pal «le de s’enrouler autour
des branches., comme le fait Varcticte binturong ; leur queue ne diffère de celle des auties
riverriris, qu’en ce qu'elle est plus longue.
(2) La forme et le pouvoir que Mr. F. Cuvier attribue à cette queue, sont basés sur des
observations faites sur un seul sujet soumis à l ’état captif ; mais ne sont nullement caractéristiques,
pas même spécifiquement pour son pougouné, notre paradoxurus typus, la marte
des- palmiers de Buffon.
cées; les arcades zygomatiques larges, arqnees vers le haut et très
distantes du crâne. Les dents, quoique en même nombre et participant
plus ou moins des formes propres aux Civettes, ont toutefois
de l’analogie avec celles des frugivores, en ce qu’ils sont à couronnes
plus larges et à pointes émoussées; les incisives sont plus rapprochées
les unes des autres que àaasJJ rc tic le, en ligne plus droite,
tandis que la rangée chez celui-ci est plus en cercle; les molaires
manquent les bords élévés et les .collines pointues, de celles des
autres viverrins: leurs collines sont simples, peu élevées, émoussées et
en pointe arrondie; elles sont aussi plus larges; l’arrière molaire
est plus plane et petite, tous attributs caractéristiques de leur régime
essentiellement frugivore. Il s’en faut non-obstant que toutes les
espèces soient exclusivement mangeurs de fruits: quelques unes se
nourrissent aussi de crabes ou ont un régime semi-carnivore; lorsque
tel est le cas chez quelques espèces, on observe alors aussi
quelque anomalie dans la forme des dents, qui ressemblent pour
lors plus à celles des vrais carnassiers. On compte seulement t3
côtes comme chez les viverrins et î/j. chez l’arcticte; de plus i 3
vertèbres costales, 7 abdominales et 3 lombaires, avec 36 à 38
vertèbres caudales.
Si l’on compare l’appareil sécréteur de la matière onctueuse et
odorante chez les Civettes et Genettes avec celui de l Arcticle et
des Paradoxures, on trouve une différence non moins constante.
Chez les premières les glandes odorifères sont comprises dans uue
poche partagée latéralement en deux sillons; chez les seconds on
ne voit pour tout appareil de secrétion odorante qu une large
fente, pas couverte de poils et ne conduisant a aucune poche, mais
faisant l’effet d’une vulve, dans la partie interne de laquelle se
trouvent de petites glandes,d’ou suinte la matière odorante. Cest
de cette forme du repli au dessous l’anus, que Pallas a emprunté
le nom de Viverra hermaphrodita, qu’il donna à notre pougimné
et que Mr. Otto reproduit sous le nom de Platyschista Pallasii.
Le plus grand nombre des paradoxures est muni d’un organe semblable.