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 incisives  des  deux  mâchoires  sont  chez  les  jeunes  entassées  en  
 deux  rangs,  de manière  qu’on  ne  voit  que  les  deux  du  milieu,  les  
 latérales  placées  de  côté  et  derrière  celles-là. 
 Ces  chéiroptères  diffèrent  aussi  sous  certains rapports des Roussettes  
 proprement-dites;  ils  répandent  autour  d’eux,  dans  un  rayon  
 assez  étendu,  une  odeur  pénétrante  toute particulière.  Leur  cri  est  
 fort,  très  perçant,  leur  morsure  douloureuse;  leur  vie  est  nocturne; 
   ils  ne  sortent  de  leur  retraite  qu’au  crépuscule,  jamais  de  jour;  
 les  trous  des  arbres  leur  servent  de  demeure  habituelle.  Leur  vol  
 est  irrégulier  et  véloce. 
 Les  espèces  bien  connues  de  ce  genre  sont.  L e   Pachysome mam-  
 milèvre  décrit  sous  le  nom  de  roussette,  monographie  vol.  1,  pag.  
 198. Voyez  la  tête sur  le  vivant  pl.  35  fig. 8. —  L e  P .  à  courte  queue  
 indiqué  ci-après et le P .  mélanocéphale , Monog. vol.  1.  p.  100. Voyez  
 la  tête sur le vivant  pi.  35 fig.  10.  Plus deux autres,  que  nous n’avons  
 pu  voir  en  nature  et  dont  il  n’existe  pas  de  figure.  P .  Liard  et  
 P .  Luvaucel.  La dernière diffère  si  peu de la R. mammilèvre ,  qu’on  
 ne  peut  l’admettre  qu’avec  doute. 
 PACHYSOME  A  CODRTE  QUEUE.  —  PACHTSOMA  BKEVICAUDATUDI. 
 Planche  35, fig.  9. 
 Taille moyenne entre  le  Pachysome  mammilèvre  et  le mélanocéphale; 
   tête petite,  museau  très court,  obtus,  un rudiment  de membrane  
 très  étroit  autour  du  coccyx  et  dans  lequel  toute  la  queue,  
 qui  elle-même  est  très  courte,  se  trouve  enveloppée,  de  manière  
 que  le  fin  bout  de  ce  membre  se  montre  à  peine  d’une  demi  ligne  
 Hors des interfémorales  dont  la  base adhérante  au  coccyx  est couverte  
 de  poils  qui  cachent  la  queue.  Oreilles  bordées  comme  dans  le  
 mammilèvre. Dents incisives petites symmétriquement rangées, canines  
 grosses  et  obtuses ;  molaires  quatre  en  haut,  dont  une  très-petite  et  
 fine  anomale,  et  cinq  en  bas,  à  fausse molaire  large,  obtuse. 
 Pelage  des  côtés  du  cou  long  et  rude,  cachant  un  appareil  sécréteur, 
   à  poils  divergens  d’un  centre  commun  et  récouvrant  des glandes  
 onctueuses;  les  parties  inférieures  garnies  d’un  poil  soyeux  assez  
 'court mais  de  deux  couleurs;  dans  l ’adulte  souvent  le  menton  et  le  
 devant  du  cou  nu  ou  clair-semé  de  poils. 
 Le  mâle  adulte  a  toute  la  tête  d’un  gris-cendré,  les  côtés  du  cou  
 ■ depuis  les  oreilles jusqu’à  la  poitrine  d’un  roux  vif ;  les  poils  de  la  
 poitrine  et  du  milieu  du  ventre  gris,  les  flancs  roussâtres;  les  parties  
 supérieures ont une  teinte olivâtre,  plus ou moins tirant  au  roux ;  
 la  base  des  poils  est  grisâtre;  des  liserés  blancs  ou  jaunâtres  aux  
 Oreilles. 
 L a  femelle  a  comme  le mâle  la  tête  grise;  les  poils  assez  longs  
 du  cou  d’un  gris-roussàtre  et  le  reste  des  parties inférieures  cendré ;  
 en  dessus  règne«*m  ton  brun  olivâtre;  la  fine  pointe  des  poils  est  
 légèrement  roussâtre  et  leur  base  grise  comme  dans  le mâle. 
 Longueur  totale  de  sujets  très  vieux  4  pouces ;  partie  libre  de  la  
 qu eu e  à  peine  visible  d’une  demi  ligne  au  plus;  distance  du  bord  
 antérieur  des  yeux   à  la  pointe  du  nez  5 lignes;  antibrachium  2  pouces  
 4  lignes;  envergure  de  i 3   a  14  pouces. 
 J’ai  examiné  des  femelles  pleines  de  3  pouces  6  lignes  de  long  et  
 de  12  pouces  d’envergure. 
 Synonymie.  Cette  espèce que  je  ne  connoissais  point  lors  de mon  
 premier  travail  sur  les  roussettes,  mais  que  le  musée  des  Pays-Bas  
 à  reçu  depuis  en  plusieurs  exemplaires,  est  décrite  par  Mr.  Isidore  
 Geoffroy  sous  le  nom  de  p a c h y s o m e   a  c o u r t e   q u e u e :  Dict.  classiq.  
 d’hist.  nat.  vol.  14,  et  plus  en  détail  dans Béranger  Voy.~  Ind.  
 Orient,  pag.  g4- 
 Patrie.  L ’ile  de  Sumatra  d’où  tous  nos  individus  sont  originaires  
 et  où Mr.  Mr.  Diard  et  Duvaucel  ont  fait  la  capture  des  sujets  du  
 musée  de  Paris.  On  assure,  dit  Mr.  Geoffroy,  qu’il  se  trouve  aussi  
 dans  le  continent  de  l’Inde.  Je  pùis  confirmer  cette  allégation,  
 ayant  reçu  plusieurs  sujets  de  cette  espèce  trouvés  par  Mr.  Roux,  
 dans  les  environs  de  Calcutta.