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 avec  la  seconde  molaire  d’en  bas ;  la  première  des quatre  antres molaires  
 supérieures,  pourvue  d’une  longue  pointe  en  forme  de  petite  
 canine;  la  dernière  en  lame  transversale,  ou  comme  faisant  l’effet  
 d’une  demi-molaire ;  les  deux  premières  des  cinq  molaires  inférieures  
 à  pointe  conique,  les  autres  pourvues  de  quatre  tubercules:  en  
 tout,  à  l’état  normal,  28  dents, et  3o  dans le premier  âge,  par l’existance  
 des  deux  très  fines  et  petites  incisives,  placées  dans  le  cartilage  
 qui  tient  lieu  d’os  intermaxillaire  ;  celles-ci  tombent  avant  le  
 développement  parfait. 
 La  mâchoire  supérieure  est  courte  mais  large,  l’inférieure au contraire  
 étroite  et  longue,  ce  qui  fait  que  les  molaires  supérieures  débordent  
 et  cachent  les  inférieures;  la  délrition  ne  s'opère sur  les  premières  
 qu’intérieurement.  L a   tête  est  proportionellement  courte,  
 déprimée,  à  étranglement  marqué  vers  le  chanfrein  qui  est  large  
 et  creux;  les  arcades  zygomatiques  écartées,  donnent  à  la  tête  une  
 forme  large  et  déprimée;  au  lieu  d’un  intermaxillaire  complet  ou  
 rudimentaire,  se  trouve  un  cartilage  saillant  en  avant  des  canines.  
 Les  orbites  sont  très  rapprochées  du  museau  et  en  grande  partie  
 encadrées;  l’occiput  et  la  crête  coronale  fuient  en  arrière;  une  
 apophyse  élevée  termine  la  crête  occipitale.  La  lèvre  supérieure  est  
 très  large  pourvue  de forts muscles  labiaux  et  l’inférieure  est  longue  
 et  dépassant  la  supérieure;  on  voit  une  fossette  sur  le  nez  comme  
 dans  les  Nyctères  et dans  les Rhinopomes, mais  elle  n’est pas pourvue  
 de  lames  relevées  ni  d’opercules  en  soupapes.  Les  oreilles  sont  
 de  moyenne  grandeur,  écartées  l’une  de  l’autre  et  à  oreillon  ou  
 tragus  interne.  La  queue  est  composée,  dans  toutes  les  espèces  aujourd’hui  
 connues, de quelques vertèbres  engagées dans la membrane  
 interfémorale,  tandis  que  le  bout,  plus  ou  moins  long  de  cette  
 queue,  perfore  la  membrane  interfémorale  et  se  trouve  libre  en  
 dessus.  Il  y  a  de  particulier  à  celte  portion  libre  de  la  queue,  
 qu elle  peut  etre  cachée  totalement  dans  la  membrane  comme dans  
 un  étui;  ceci  a  lieu,  quand  cette  membrane  est  tendue;  comme, 
 par  exemple  dans  le  vol:  mais,  lorsque  l’animal  grimpe  et  que  la  
 membrane  se  trouve portée  vers  le  ventre,  la  plus  grande moitié  de  
 la  queue  passe  au-dessus  de  la  membrane;  Les  membranes  du  vol  
 sont  longues,  comme  celles  des  Fespertilions,  mais  moins  larges;  
 l’interfémorale  est  grande,  pourvue  d’osselets  tarsiens  très-longs,  qu.  
 servent  à  la  soutenir  latéralement,  et  qui  remplacent  le  soutien  
 dont  l’interfémorale  est munie  chez  les  Fespertilions,  qui  ont  toute  
 leur queue  comprise  dans  celte  membrane;  cette  interfémorale  des  
 Taphiens  est  coupée  ordinairement  à  angle  rentrant,  on  en  rect-  
 angle. 
 Les  espèces,  qui  composent  ce  genre  établi  par  le  professeur  
 Geoffroy et que  ce  savant a  le  premier distingué  d’ une  manière  nette  
 et  rigoureuse  des  Fespertilions  de  L in n é ,  habitent l’Afrique  et l’Inde;  
 il  s’en  trouve,  dit-on ,  aussi en Amérique, du  moins,  s’il  était  certain  
 qu’on  puisse  ajouter foi  à  l’indication  qui  donne  Surinam  pour patrie  
 au  Fespertilio  lepturus  de  Schreber;  car  ce  cheiroptère  porte  tous  
 1rs  caractères  de  ce  genre.  La  manière  de  vivre  des  Taphiens  est  a  
 peu-près la  même  que  celle  des  Fespertilions;  ils  se  cachent  le  jour  
 dans  les  vieilles  bâtisses, dans  les  fentes  des  rochers  et  des  murailles,  
 ne voltigeant  que le soir.  Leur nourriture  paraît  consister uniquement 
 en  insectes. 
 Illiger  a  basé  son  genre  Saccopteryx sur  les  indications  fournies  
 dans  la  description du Fespertilio  lepturus  de  Schreber, qu’il  n’ava.t  
 jamais  vu;  choisissant  pour  caractère  principal  et  générique,  cette  
 petite  protubérance  sous-alaire,  attribuée  à  cette  espèce;  mais qu’on  
 ne  peut  admettre,  provisoirement,  que  comme  caractère  spécifique  
 de  ce  cheiroptère.  C ’est  aussi  de  la  même  manière  que  K u h l,  sans  
 doute  trompé  par  une  apparence  d’originalité ,  qu’a  pu  lui  fournir  
 la poche gutturale  de notre Taphozous  saccolaimus ,  a  cru  trouver,  
 dans  ce  vrai  taphien,  le  type  d’une  coupe nouvelle,  auquel  .1  voulait  
 donner  le  nom  de  Saccolaimus,  dénomination  dont  ] ai  lait  
 usage  pour  caractériser  cette  espèce  remarquable. 
 Des  quatre  espèces  qui  ont  été  indiquées  par  les  auteurs  sous  le