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 tant  le  long  des  cotes  occidentales  que  dans  l’intérieur;  niais  on  la  
 voit  rarement  très  avant  dans  les  districts  couverts  de  hautes  
 montagnes  boisées.  C’est  un  animal  nocturne,  dormant  de  jour  
 sur  les  arbres,  particuliérement  sur  les  palmiers  arenga  (Saguerus  
 saccharifer) ;  il  sort  de  nuit  de  sa  retraite  pour  vaquer  à  sa  nourriture. 
   Il  vit  de  toutes  sortes  de  fruits ,  particulièrement  de  ban-  
 naes,  de  caffé,  du  djambou  bidjie  et  de  l’arenga;  on  le  voit  
 aussi  poursuivre  les  petits  mammifères  rongeurs  et  les  perdrix.  Il  
 s empare assez souvent  du  md  des  ecureutis, dont  il  agrandit  l’espace  
 pour  s y   loger;  son  gîte  le  plus  habituel  est  à  l’enfourchure  des  
 grosses  branches;  dans  l’une  et  l’autre  demeure  on  le  voit  dormant  
 ou  comme  assoupi,  blotti  en  boule,  ayant  sa  queue  enroulée  tout  
 a  I entour  du  corps,  absolument  de  la  même  manière  que  tous  les  
 autres  viverrins  pourvus  d’une  longue  queue.  Etant  poursuivi  on  
 le  voit  se  précipiter  du  haut  des  arbres  à  terre  et  s’enfuir  à  la manière  
 des  chats ;  il  se  défend  courageusement  contre  les  chiens  et  
 est  d’un  naturel  hargneux.  En  janvier  ou  février  la  femelle  dépose  
 dans  un  trou  vermoulu  des  arbres  deux  ou  trois  petits. 
 A  Sumatra  on  le  voit  le  plus  souvent  sur  les  montagnes  peu  
 élevees  de  la  coté  ou  il  habi .e  sur  les palmiers  langkap  et  aranga.  
 A  Timor  il  choisit  sa  demeure  sur  les  palmiers  lonlqr  (Borassus  
 flabellifer);  mais  préfère  à  toute  autre  localité  celle  des  plantations  
 de  caffé,  dont  le  fruit  mur  est  ires  recherché  par  ce  paradoxure,  
 qui  occasionne  des  dégâts  considérables  dans  cette  culture.  La  
 pulpe  seulement  lui  sert  de  nourriture  tandis  que  la  fève  passe  
 intacte  par  ses  viscères  et  est  rejetée  par petits tas  sur  les chemins  et  
 dans  les  bois ;  ce  qui  contribue  à  la  reproduction  et  sert  à  répandre  
 une  plante,  dont  l’utilité  et  l’emploi, fournit  au  commerce  une  
 des  branches  les  plus  lucratives  d’exportation.' 
 Synonymie,  v iv e r b a   m u sa n g a . Mards. Hist. o f  Sumatra,pag.  1 16,  
 avec  une  figure  parfaite  de  notre  variété  C .  —   Ilorsf.  Zoolog.  
 researc.  m Java;  avec  une  assez  bonne  figure  et  description  exacte 
 de  notre  variété  A  ,  niais  la  description  d’une  variété  rapportée  de  
 Sumatra par Raffles appartient  à la variété C ou D.  —  c i v e t t e   a   b an d 
 e a u , Geoff.  Calalog.  (les Mamm. du musée de Paris, pag.  1 13. Mais  
 pas  la  Genette  de  F ra n c e ,  qui  est  synonyme  du  P.  pougouné.  
 —  viv-ERRA  fa s c iâ t  a .  Desm.  Mamm.  pag.  2 0 g   —   p a r a d o x ü r u s   
 m u sa n g a .  Gray.  —   p a r a d o x ü r u s   FASClATUS.  Ogilby  manuscript. —   
 j a v a   CAT  OR  m u sa n g a .  Benn.  IFanderings in new.  South w al.  vol.  2  
 pag.  4 1 2 .—   PARADOXURUS  PALDASSil.  Bardw.  et G ray,  lllust.  o f  Iml.  
 Z oo l.  vol.  2 .  Sur  un  sujet  semblable  à  notre  variété  A.  —   p a r a ,  
 u o x u r u s   c r o s s i i .  Id.  vol.  2 .  Sur  le  même  sujet  qui  a   serti  d e   
 modèle  à  la  figure  de  Horsfield.  Ajoutez  encore  Fubius  et  tler-  
 maphrodilus  de Mr.  G ray,  Proceed.  o f   the  Z oo l.  Society. 
 Patrie.  L ’espèce  est  très  commune  dans les  îles  de Java,  Timor,  
 Sumatra  et  Bornéo;  il  est  probable  qu’on  la  trouve  aussi  sur  le  
 continent  dans  le  royaume  de  Siam,  dumoins  le  sujet  unique  obtenu  
 par  Mr.  Diard  semble  affirmer  cette  indication  de  l’habitat.  
 On  dit  qu’elle  vit  aussi  à  Malaca. 
 Le  musée  des  Pays-Bas  possède  une  grande  série  d’individus  
 dans  tous  les  âges,  sous  toutes  les  livrées  et  de  localités  différentes,  
 soigneusement  constatées ;  cinq musanges  vivantes  font  partie  de  la  
 ménagerie  de  la  Société  Natura  arlis magistra  à  Amsterdam;  elles  
 diffèrent  plus  ou  moins  les  unes  des  autres  par  le  pelage;  
 toutes  sont  de  Java.  —   On  en  voit  dans  différentes  collections  
 sous  les  noms  nouveaux  indiqués  dans  nos  synonymes  et  plusieurs  
 sous  le  nom  de  P .  Typus,  espèce  propre  au  continent  de  l’Inde. 
 PARADOXURE  A  MOUSTACHES  BLANCHES.  -   PARADOXURUS  
 LEUCOMYSTAX.  . 
 Planche  6 4 ,   fi'g.  4-5  et  6  crâne  d’une  très  vieille  femelle. 
 Nous  ne  possédons  que  trois  individus  montés,  le  squelette  et