
plus fortes (1); l’envergure plus prononcée, les membres plus développés
par rapport au corps, la queue de moitié plus longue
proporlionellement. Dans le V.lasiurus, les membranes sont moins
réticulées, les couleurs du corps sont plus uniformes, et partout
d’un rouge-brun vif; tandis que l’ensemble des autres caractères est
parfaitement analogue dans les deux espèces.
Patrie. Les environs de Buenos-ayres. Le sujet du musée de
Paris a été capturé par Mr. Blosseville sur un vaisseau mouillé
dans la rivière de la Plata.
N O T I C E C O M P I L É E
SUR
DEUX NYCTICÉS INDIQUÉS PAR RAFINESQUE.
Nycticejus HUMERAXiSj le Blackshoulder Bat de Rafinesque, est
long de trois pouces et demi depuis le bout du museau jusqu’à
1 extrémité de la queue, celle-ci est presque égale au corps et fortement
mucronée; les oreilles sont ovales, plus longues que la tête
et noirâtres, ainsi que le museau; ses yeux sont petits et cachés
par le poil. Son pelage est d’un brun foncé en dessus, gris en
dessous, avec les épaules noires, ses membranes sont noirâtres. On
le trouve en Amérique septentrionale dans le Kentuky.
ISycticejcs tessellatus, Netted B a t, est long de quatre ponces,
mesuré depuis le bout du nez jusqu’à l’extrémité de la queue,
qui est égale au corps et terminée par une verrue saillante; son nez
est bilobé; les oreilles sont presque cachées dans le poil ; son pelage
est bai en dessus, fauve en dessous, avec un collier étroit, jaunâtre,
et les aisselles blanches; ses ailes sont réticulées et pointillées
de roux. Cette espèce est du même pays que la précédente.
(I) Ce caractère dépend très souvent de l’âge des individus que l'on compare entre-eux,
et ne peut avoir qu’une valeur très secondaire comme moyen de distinction spécifique. Au
reste, l’envergure de nos sujets du Nyclicé lasiure , dont nous avons examiné une multitude
d’individus, porte de 9 à 10 pouces, rarement 14 pouces.
G ENR E V E SPER T IL IO N . — G E N US F E S P E R T I L I O .
(Linn. auct. — flecotus (G eoff (auct)
Dents insisives dans toutes les périodes-de l’âge 5. Ces 4 insisives
supérieures existent toujours et dans tous les âges; lorsqu elles tombent,
c’ est par accident individuel, ou dans l’extrême vieillesse.
Chaque paire de dent a ses deux alvéoles distinctes et séparées.
Les quatre supérieures disposées par paire, convergeantes vers le
centre et toujours séparées par un intervalle des canines; ces insisives
sont plus ou moins larges et grandes, lisses ou bilobées ; l’interne
est constamment la plus forte. Leur intermaxillaire, quoique
rudimentaire, est plus étendu et plus large que chez les Nycticés,*
il est soudé au maxillaire jusqu’au delà de moitié, puis , convergeant
l’un vers l’autre il se détache par un assez large intervalle de la
canine. Les six incisives inférieures toujours entassées, bilobées ou
trilobées. Canines fortes et anguleuses, souvent triangulaires , mais
toujours lisses et sans talons. Molaires présentant des différences
marquées dans le nombre des dents dites fausses molaires qui
sont très sujets à être expulsées de leurs alvéoles par le développement
des canines et l’accroissement progressif des molaires qui les
rejetent le plus souvent en dedans, rarement en dehors: ce nombre
de fausses varie de o a 2 dans la mâchoire supérieure et de 1 a 2
dans l’inférieure; ces disparités proviennent souvent de l’âge, ou
peuvent servir de moyen accessoire pour reconnaître les différentes
espèces. Le nombre de ces molaires varie conséquemment de \ —
s_g Leur vraies molaires sont invariablement de 4 partout.
Les fausses molaires chez quelques espèces sont si petites, souvent
placées complètement hors de rangée derrière le talon des canines,
qu’il est facile de ce méprendre sur leur existence (1). Nombre
(1) Cette petitesse de la première fausse molaire, on bien la °hnte de cette pointe
peut avoir donné lieu, et fournira toujours matière à un dénombrement différent ; qu’ il faut
se carder de prendre comme différence spécifique i ainsi qu’on l’a déjà fait si souvent. Il est
plus ridicule encore qu’on veuille s’en servir comme moyen de distinction genenque.