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 six  ou  sept  ans,  ressemble  exactement  aux  femelles  dans  la  même  
 période  de  la  vie.  On  n’apperçoil  aucun  indice  de  tubercule  aux  
 tempes;  point  de  barbe;  aussi  le  museau  est-il  peu  saillant  en  comparaison  
 des  adultes. 
 Une  femelle  adulte  ou  peu  s’en  faut,  haute  de  3  pieds  7  pouces,  
 ressemble  au  mâle  pour  les  formes  générales  et  par  la  couleur  du  
 pelage;  mais  elle  n’a  de  barbe  qu’autour  du  menton  sans  l’avoir  
 proéminente,  longue  et  pointue  comme  dans  le  mâle;  les  moustaches  
 manquent  totalement ;  on  ne  voit  aucune  trace  de  l’existence  
 de  renflement  à  la  tempe.  Les  mammelles  sont  assez  développées;  
 le  mammelon  est  long;  le  ventre  est  volumineux,  à-peu-près  nu;  
 il  n’y  a  pas  de  poil  sur  la  poitrine,  ni  aux  sourcils. 
 Une  autre  femelle  haute  de  3  pieds,  ressemble  à l'adulte, mais elle  
 a  le  pelage  mieux  fourni,  les  sourcils  prononcés,  mais  presque point  
 de  poil  au menton.  La  couleur  de  la  robe  ne  diffère  point. 
 Une  très-jeune  femelle  de  2  pieds  3  pouces  9  lignes,  que  nous  
 savons  avoir  été apportée  vivante  dans  ce  pays,  où  elle  a  vécu  deux  
 ou  trois  ans,  a  perdu  la  plus  grande  partie  du  pelage,  probablement  
 dans  la maladie  qui  la  fît  succomber;  ce  qui  reste  de  la  robe  
 a  la  même  couleur  que  dans  les  autres  sujets.  L e   museau  de  cet  
 individu  est  plus  court  que  celui  des  autres. 
 Un  petit,  de  sexe  masculin  est  haut  de  17  pouces;  son  âge  peut  
 avoir  été  de  cinq  ou  de  six  mois.  Tout  sou  corps,  à  l’exception  de  
 la  face  et  des  doigts,  est  abondamment  couvert  de  poils  longs;  
 ceux de  la  poitrine  sont  courts  et  à  claire-voie;  le Iront se trouve garni  
 de poils  rares, mais  ils  sont  plus  abondans  entre  les  arcades surcillai-  
 res  et  plus  longs  aux  tempes  et aux  joues;  la  longueur  du  pelage  
 aux  épaules  et  aux  bras  est  de  5  pouces;  la  barbe  est  faiblement  
 marquée  par  quelques  poils;  ils  sont  comme  dans  l’adulte  dùn  
 roux-clair;  tout  le  reste  de  la  robe  porte  absolument  la  même  
 teinte  des  sujets  jeunes  et  des  adultes  de  forte  taille. 
 Aucun  de  nos  sujets  n’a  de  vraies  callosités;  mais  comme  la 
 peau  est  généralement  très-épaisse,  particulièrement  aux  fesses,  il  
 s’en  suit  que  l’épiderme,  dépourvue  de  tout  poil  dans  celte  partie  ,  
 est  dure  au  toucher;  cette  espèce  de  rugosilé  est  probablement  due  
 et  continuellement  entretenue  par  1 action  exercée  sur  celte  région  
 dans  l’état  de  repos  ou  de  pose  assise  sur  les  objets  rudes  et  inégaux  
 qui  lui  servent  de  poiut  d’appui  ;  de  là  résulte,  pour  les  
 fesses,  la  même  anomalie  que  nous  remarquons  aux  mains  de  nos  
 ouvriers  et  à  la  plante  des  pieds  non  garnis,  qu’il  se  forme  une  
 peau  rude,  épaisse  et  très-dure  sur  ces  parties:  car,  les  callosités  
 proprement  dites,  chez  les  singes  qui  en  sont  pourvus,  sont  des  
 tubercules saillans de  l'ichion  recouverts  par  une  peau  seulement plus  
 calleuse;  ces excroissances seules  servent  d’appui,  tandis que les parties  
 environnantes  des  fesses  sont  couvertes  d’un  pelage  touffu:  mais  les  
 Orangs,  s’assayant  sur  toute  l’étendue  des  fesses ,  il  s’en  suit  que  ces  
 tubercules ont moins  de  proéminence  et que celles-ci sont  enveloppees,  
 comme  dans  l’homme,  par  les muscles. 
 L e  crâne de l’Orang de Bornéo et probablement des espèces analogues  
 subit  Selon  les  différentes périodes  de l’âge,  des  changements  dont  on  
 n’a  pu  jusqu’ici se faire  aucune  idée;  la  disparité  entre  le cranedel individu  
 de  l’année et  de  celui  parvenu  au  plus  haut  degre  du  développement, 
   est  telle,  qu’on  pouvait  douter  de  leur  identité,  s’il  nétait  
 notoire  qu’ils  appartiennent  à  la  même  espèce.  Dans,  les  Ires-jeunes  
 suiets  la  boîte  cérébrale  est  à-peu-près  complètement  sphenque  et  
 sa  superficie  occupe  près  du  double  de  l’élendue  de  la  face,  même  
 en y admettant la mâchoire inférieure ; tandis que l’adulte au maximum  
 du  développement,  offre  la  raison  inverse  entre  ces  deux  parties. 
 On  observe le plus  souvent deux  ou  trois  trous  infraorb.laires zygo-  
 .  maliques.  La mâchoire  inférieure montre,  outre  un  trou mental  qui  
 est  très-en-avaut,  quelques  autres  petits  trous  au menton.  Aucun de  
 nos  individus  n’a  d’indice  de  trou  superorbital.  La  losse  pour  a  
 glande  lacrymale  avec  le  trou  lacrymal  excèdent  de  plus  du  double  
 la  grandeur  de  ceux  qu’on  voit  dans  l’homme.  Les  orbites sont  toujours  
 comprimées  et  à  bords  assez  saillans.  La  fisseure  spheno.dale