
 
        
         
		petit  nombre  (le  poils  à  peine  visibles.  La  queue ,  dont  la  base  se  
 trouve  engagée  dans Tinterfémorale,  porte  des  plis  en  anneaux  très  
 rapprochés;  celte  queue  est  terminée  en  pointe  et  pourvue  d’un  
 petit  nombre  de  poils.  Le  pouce  des  ailes  est  gros,  court  et  libre.  
 Le  mâle  et  la  femelle  se  ressemblent  exactement  à  l’extérieur.  Les  
 jeunes  ne  me  sont  pas  connus;  peut-être  sont-ils  revêtus,  dans  la  
 première  période  de  l’âge,  de  plus  de  poils  que  les  vieux,  ce  que  
 je  soupçonne  d’après  la  vue  d’un  sujet  conservant  quelques  vestiges  
 de  poils  ras 
 Longueur  totale  6  pouces  6  lignes,  dont  la  queue prend  2  pouces, 
   sa  partie  libre  esl  longue  de  t  pouce  6  lignes;  bailleur  de  
 l’oreille  î  pouce  sur  les  sujets  de  Java  et  i  pouce  3  lignes  sur  ceux  
 de  Bornéo;  antibrachium  2  pouces  9  lignes;  envergure  22  pouces. 
 La  glande  qui  secréte  le  fluide  onctueux ,  paraît  être  analogue  à  
 la  thyroïdienne.  Elle  occupe  la  partie  inférieure  du  cou  et  s’étend  
 sur  l’espace  thorachique  compris  entre  les  clavicules;  elle  reçoit  
 plusieurs petits  vaisseaux des  muscles  environnans auxquels  elle  tient  
 par  un  tissu  cellulaire  laxe,  tandis  qu’elle  lient  fortement  à  la  peau  
 dans  l’enfoncement  produit  par  les  plis  du  devant  du  cou,  où  s’ouvre  
 un  siphon  assez  large.  Cette  glande  existe dans les  deux  sexes, g l i   
 mais  sa  forme  et  sa  structure  sont  différentes  chez  la  femelle.  Le  
 mâle  a  cette  glande  large  et  développée  latéralement,  divisée  en  
 deux  lobes  réunis  par  un  tissu  cellulaire ;  l’étendue  de  cet  organe  
 occupe  à-peu-près  deux  pouces;  le  fluide qu’elle  sécrète passe  dans  
 le  siphon  par  un  grand  nombre  de  petits  pores,  sans  que  la  matière  
 soit  contenue  en  un  resevoir.  La  femelle  a  celte  glande  moins  
 développée , mais  l'appareil en  est plus  compliqué;  au  centre  de  la  
 glande,  plus  restreinte  et  seulement  formée  de  deux  petits  lobes  se  
 trouve  un  réservoir  membraneux , tapissé  intérieurement  d’une  tunique  
 muqueuse;  dans  cette  bourse,  dont  l’ouverture  est  grande,  se  
 concentre  le  fluide  onctueux ;  il  s’y  forme  en  une  sorte  de  substance  
 granuleuse,  brune,  très  grasse  et  d’une  odeur  si  pénétrante  
 qu’elle  est  encore  assez  forte  nonobstant  le  séjour  de  plusieurs  années  
 que  les  sujets,  soumis  à  notre  examen,  ont  fait  dans  l’esprit  
 de  vin.  Mr.  Millier  remarque  à  ce  sujet,  que  son  peintre  s'occupant  
 à  faire  le  dessin  d’un  individu  vivant,  il  lui  prit  un  mal  de  
 tête  violent,  accompagné  dé vèrtiges et  de  nausées ,  de manière  qu’il  
 pût  à  peine  terminer  son  travail.  Il  paraît  que  ce  fluide  fétide  se  
 répand  du  siphon  sur  les  mèches  poilues  dont  cet  organe  est  entouré, 
   et  qu’il  porte  son  odeur  pénétrante  et  volatile  dans un  rayon  
 très  étendu  des  demeures  nocturnes  où  ces  animaux  se  retirent  ;  
 qu’ainsi,  l’idée  que  j’ai  émis  à  l’article  des roussettes  paraît  fondée,  
 que  l’odeur  produit  par  ces  sortes  d’appareils,  différemment  organisés  
 et  distribués  selon  les  groupes  et  les  espèces,  sert  de  moyen  
 à  ces  animaux  pour  se  retrouver  et  pour  se  réunir dans  les  lieux,  
 privés  de  jour,  qu’ils  habitent.  Voyez la forme  de cette  bourse  et  des  
 glandes,  chez  la  femelle ,  pl.  66 ,  fig.  5 ,  et  de  l’ouverture  du siphon 
 %•  4-  . 
 L ’espèce  n’ est  pas  nombreuse  dans  les  lieux  qu’elle  habite;  elle  
 choisit  pour  demeure  les  vasies  forêts  dans  les  districts  reculés  et  
 sauvages;  se  tient  complètement  cachée  de  jour,  le  plus  souvent  
 dans  les  troncs  énormes  des  forêts  vierges,  plus  rarement  dans  les  
 creux  en  terre  où  dans  les  fentes  des  rochers;  elle  se  montre  peu  
 de  temps  après  le  coucher  du  soleil,  volant  péniblement  à  la  lisière  
 des  bois  ou  au-dessus  des  forêts  en  plaine. 
 Remarque.  Si  par  hasard  on  trouve  que  j’ai  fait  ici  double  emploi  
 du  Cheiromeles  torquatus  de  Mr.  Horsfield,  il  s’en  suivrait  
 alors  que  l’individu  décrit  dans  les  Zool.  resear.  in  Java,  est  un  
 sujet mutilé;  ce  que  je  ne  puis  croire,  mon  estimable  ami  m’assurant  
 le  contraire ;  de  là  il  s’en  suit  que  l’espèce  qui  habite  Malaca  
 doit  être  différente. 
 Patrie.  Les  îles  de  Java  dans  le  district  sauvage  de  Bantam,  à  
 Sumatra  et  à  Bornéo.