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 muscles du  front;  une  légère  compression  suffit  pour  pousser  cette  
 bourse -hors  de  l'ouverture,  elle  ressemble  alors  au  doigt  retourné  
 d'un  gant.  L ’organe  sert  à  la  sécrétion  d’une  poussière  rougeâtre  
 ,  le  bord  ou  bourrelet  du  siphon  en  est  toujours  couvert,  
 cette  matière  exhale  une  odeur  pénétrante.  Une  petite  touffe  
 composée  de  quelques  crins  raides  et  noirs  ,  naît  de  la  partie  interne  
 de  cette  bourse  ,  assez  ample  dans  le  mâle,  à  peine  visible  
 et  sans  aucune  sécrétion  dans la  femelle;  les  crins sont  enduits  d’une  
 matière  onctueuse.  Le  mâle  porte  de  chaque  côté  du  siphon  un  
 petit  trou  où  entre  à  peine  la  pointe  d’une  épingle :  ces  orifices  
 ne  sont  plus  visibles  sur  les  sujets  dépouillés  et  séchés.  Les  individus  
 varient  plus  ou moins  par  la  couleur  du. pelage  mais  les  femelles  
 sont  toujours  d’une  teinte plus  rousse que  les  mâles. 
 Une  lettre  de  Mr.  Millier  reçue  depuis  peu,  confirme  la  notice  
 fournie  par  feu  van  Hasselt  ;  elle  nous  apprend  encore,  que  les  
 femelles,  (et  ceci peut  s’appliquer à tous  les Rhinolopbes de l’Inde),  
 s’éloignent  des mâles  immédiatement après  l’accouplement ;  que  les  
 sexes  se  réunissent  séparément  en  troupes  de cinquante, cent et plus;  
 qu’on ne  trouve  jamais  de mâles dans les lieux  choisis par les femelles  
 pour  y  déposer  et  nourrir  le  seul  petit  qu’elles  mettent  au  monde; 
   que  le  jeune  animal  reste  fixé  au  corps  de  la  mère  pendant  
 tout  le  temps  de l’allaitement ;  que les  femelles ont  le  pelage  roux  et  
 doré,  et  les  mâles  brun  et  marron ;  enfin,  que  les  femelles  n’ont  
 qu’une  apparence  peu  prononcée  du  siphon  frontal  et  ne  communiquant  
 point  à  une  poche :  il  leur manque  aussi  les  deux  orifices  
 latéraux. 
 Patrie.  L ’île  de  Java  et  plusieurs  des  nombreux  îlots,  dont  
 elle  est  entourée.  Le  musée  des  Pays-Bas  possède  une  série  d’individus. 
 RHINOLOPHE CRUMÉNIFÈRE.  RHINOLOPHUS  SPEORIS. 
 Taille  du  Rhinolophe  unifer  d'Europe.  Feuille  nasale  et  folé-  
 cules  absolument  les  mêmes  que  dans  Rhinolophe  distingué;  le  
 mâle  porte  derrière  la  feuille  une  seule  ouverture  ou  siphon,  
 sans  trace  d’orifice  latéral.  Dents  et  forme  du  crâne  absolument  
 comme  dans l'espèce précédente, mais  sur  une  échellemoins  forte;  
 toutes  les dimensions  sont  aussi  moindres. 
 Pelage  court, lisse, bicolore  en-dessus;  toutes les  parties supérieures  
 couvertes  de  poils  mi-partie  blanc  et  brun  chez  le mâle, marron 
 roussâtre  chez  la  femelle;  en-dessous  d’un  blanc  parfait  partout, 
   exception  faite  de  l’insertion  des  ailes  et  des  flancs,  qui  sont  
 d’un  roux-clair. 
 Longueur  3  pouces  4  ou  5  lignes dont  la queue  prend  i  pouce ;  
 envergure  de  îo  à  12  pouces  au  plus;  antibrachium  t  pouce  8  
 lignes. 
 Synonymie.  V espertilio  speoris  Schneid.  dansSchreb.  Sdugth.  
 tab.  5g  C.  du  supp :  figure  au-dessous  de  la  critique.  —  R hinolophe  
 cruménifère, Péron, voy. terres ausl.pl.  35.—  Geoff.  Ann. du  
 Mus.  vol.  20, pag.  261  et  la  tête  p l.  5 .  —   Encyclop.  Mamm.  
 pag.  126  sp.  187. 
 M1'.  Geoffroy, en  parlant  de  la bourse  du front, dit :  j’en ai trouvé  
 la  cavité  entièrement  vide,  aussi  est-il  difficile  de  lui  assigner  un  
 usage,  dette  bourse  serait-elle  lubrifiée par  une  humeur  odorante  
 qui y  attirerait  les  insectes, etc.? —  Cette bourse et  l ’appareil  dont  
 nous  venons  de  fournir  des  détails  à  l’article du Rhinolophus  insig-  
 nis,  ressemble  en  effet  à  un  oeil  de  cyclope  dont  les  paupières  
 sont  abaissées;  la  poussière  très -  odorante  qu’elle  est  destinée  à  secréter  
 et  la matière onctueuse qui  suinte des glandes du  front et se  répand  
 sur le  bouquet de poils, exhalent, l’une et l’autre, une odeur méphitique, 
   semblable  à  celle  que  j’ai  observée  chez les mâles du plus  
 grand  nombre  des Molosses  (Dysope) ,  où la matière  odorantepro-  
 T om.  I L   5