
froy, Annales du Musée, y ol.20,pag. a63, pl. 6, que nous repro-
duisons ici.
Patrie. Deux individus de ce Rhinolophe ont été rapportés
de Timor par Mr. Mr. Péron et Lesueur ; Mr. Geoffroy de St.
Hilaire a bien voulu permettre que. l’un des sujets, déposés dans
les galeries du musée de Paris, me fût adressé, dans le but d’établir
la comparaison entre les différentes parties de ce Rhinolophe ,
et celui décrit dans l’article précédent : les résultats de cette recherche
ne laissent aucun doute relativement à la différence bien
constatée de ces deux espèces, dont l’identité, à la seule vue
de la figure du Rhinolophe diadème et des indications fournies
par Mr. Geoffroy , me paraissait probable, même spécieuse. Mr.
Geoffroy me permettra de lui offrir publiquement mes remercîmens
pour ce procédé d’une complaisance peu commune.
Les deux sujets mentionnés qui-font partie du musée de Paris ,
sont des mâles à l’état adulte.
RHINOLOPHE DISTINGUÉ. — RHINOLOPHVS INSIGNIS.
(Planche X X IX f ig . 2).
Taille et forme plus fortes que dans le Rhinolophe unifer d’Europe.
Feuille nasale à bord arrondi, plus large que haute; une
autre couchée et poilue entre celle-ci et le fer-à-cheval, qui a de
chaque côté trois plis latéraux. L e male porte derrière la feuille
un grand siphon ou bourse, et de chaque côté de cet orifice un
petit trou à peine visible; de ces orifices naissent trois bouquets de
poils; oreilles larges, en conque, faiblement découpées et sans
lobe. Dents incisives, deux en haut, peu distantes, larges, bilo-
bées oti lisses; quatre en bas plus ou moins entassées; la petite
fausse molaire de la mâchoire supérieure existe chez quelques individus
et se trouve accolée au talon de la canine ; cette molaire
anomale manque sans trace alvéolaire chez les vieux, ou bien ne
montre qu’une pointe à peine sortant de la gencive. Pelage touffu
et lisse, bicolore en dessus. Tête et nuque blanche, le fin bout
des poils coloré de marron ; l’étendue de cette partie blanchâtre
ondée de marron n’est pas bornée uniquement à la nuque, elle
s’étend en pointe sur le haut du dos et s’avance entre les épaules
dont la teinte, ainsi que celle de tout le reste des parties supérieures
, est d’un marron p u r , vu que la base seulement du pelage est
blanchâtre et le reste marron. L a femelle a ces parties d’un ton
plus roussâtre. Le cou, la partie médiane de la poitrine, le ventre
et l’abdomen sont gris-brun clair , les côtés de la poitrine vers
l’insertion des ailes sont d’un brun terne, plus foncé que le pelage
du ventre.
L a femelle est généralement d’une teinte plus roussâtre que le
mâle ; elle n’a pas les deux orifices latéraux et la bourse du milieu;
un petit orifice à peine visible sur le vivant et ne laissant aucune
autre trace sur les dépouilles que quelques poils bruns,
indique la place occupée par le siphon dans le mâle.
Longueur 4 pouce, dont la queue prend 1 pouce 1 ligne ; envergure
de 12 à 14 pouces; antibrachium 2 pouces ou 1 ligne de
plus. Basé sur la vue de plus de trente individus.
Synonymie. Le mâle est indiqué par une diagnose sous le nom
de Rhinolop hus insignis Horsfield Zoolog. Research, in Java. Il me
parait que la femelle, se trouve indiquée par le même auteur sous
Rinolophus vulgaris ; son deformis basé sur un sujet totalement
dégradé, doit être rayé de la liste nominale.
Je trouve dans les manuscrits de van Hasselt, une note très-
intéressante sur cette espèce: nous en primes un grand nombre sur
le rivage de l ’ile Dwars in de weg, près de la côte orientale de
Java, dans les grottes où les Salangannes (Cypselus esculentus) construisent
leurs nids. Le cri est très-faible, leur odeur est particulièrement
désagréable. La petite bourse du front est formée du repli