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 n’avons  pu  découvrir  aucune’ autre  différence  entre  les  crânes  des  
 deux  sexes. 
 Le  squelette  comparé  à  celui  de  l’homme  offre  de  nombreuses  
 modifications  dans  ses  differentes  parties. 
 Les sept  vertèbres du cou  offrent  une colonne  aussi  longue que  celle  
 de  l’homme,  mais  leurs  apophyses  épineuses,  commençant  par  celle  
 de  l’axis  sont  démésurément  plus  longues  quoique  peu  bifurquées  
 à  leur  extrémité.  Le  trou  pour  la  moelle  épinaire  est  beaucoup plus  
 étroit  que  chez  l’homme.  Les  cinq  premières vertèbres sont les seules  
 perforées  par  des  canaux  pour servir  de  passage  à  l’artère  vertébralè,  
 qui,  en  passant  au-devant  de  l’anneau  de  l’atlas,  s’est  creusé  une  
 profonde  rainure.  L ’épistrophée  est  de  toutes  les  vertèbres  -celle  qui  
 diffère  le plus,  tant par  sa  grande  apophyse  pointue  que  par  la  petitesse  
 de  son  corps  et  de  ses  apophyses  obliques;  l’articulation  avec  
 l ’atlas  est  plus  profonde,  quoique  moins  grande  que  dans  l’homme.  
 Les  vertèbres dorsales ont  les  apophyses  épineuses  très-robustes,  mais  
 elles  ne  sont  pas  plus  longues  que  dans  l’homme;  celle  de  la  quatrième  
 vertèbre  se  porte  brusquement  en-arrière ;  les  latérales  destinées  
 à  la  réception  des  côtes  sont  plus  petites.  Il  n’y  a  que  quatre  
 vertèbies  lombaires  qui  ont  les  apophyses  latérales  droites,  comprimées  
 et  plus  larges  à  leur  extrémité;  les  apophyses  obliques  -fié  
 ces  vertèbres sont  plus  rapprochées  vers  le'  sacrum;  ce  qui  a  lieu  en  
 sens  contraire  dans  l’homme.  Les apophyses  épineuses sont  très-fortes,  
 mais  les  articulations entre-elles comme avec  le sacrum sont organisées  
 de  manière  que,  cette  partie  de  la  colonne  vertébrale  n’offre  point  
 celte courbure  qui  sert à  faciliter  la marche  bipède.  Les  douze  côtes  
 dont  cinq  fausses  sont  moins  comprimées  que  dans  l’homme  elles  
 sont  toutes  attachées  aux  vertèbres  par deux articulations;  cette organisation  
 joint  à  un  moindre  nombre  de  vertèbres  lombaires  font  
 préjuger  une  mobilité  plus  bornée  dans  cette  partie  du  corps.  Le  
 sternum  est  composé  de  quatre  pièces.  Le  sacrum  est  très-étroit,  
 peu  courbé  et  n’ayant  que  trois  trous.  L e   coccyx  est  alongé, 
 composé  de  cinq  pièces  qui  sont quelquefois  réunies  de  façon  a  n’en  
 former que trois.  Le  bassin ressemble  à  celui des autres quadrumanes.  
 L ’os  ischion  est  long, étroit,aplati  et peu  incliné en-arrière.  L ’os pubis  
 est perpendiculaire et  à  tubérosités moins saillantes que dans  les  autres  
 singes.  L ’entrée du bassin est de forme elliptique.  Les os des extrémités  
 antérieures  sont  remarquablement  plus  longs  et  bien  plus  robustes  
 que ceux  de l’homme.  Les clavicules  du mâle sont fortes.  L ’acromion  
 est long, formant un arc  avec  la  crête  de  l’omoplate; le bord inférieur  
 de  cet  os  est  très-convexe.  L e   radius  est  très-courbé-  Les  os  du  
 carpe,îdu  métacarpe  et  de  la main  sont  à  nombre  égal  de  ceux  de  
 l ’homme, mais  tous sont plus  grêles  et  plus  courbés, tandis que  ceux  
 du  pouce sont moins grands.  Les extrémités postérieures, quoique assez  
 robustes,  ont  par  contre  à  peu-pres  moitié  moins  de  longueur  que  
 ces  parties»  dans  l’homme;  elles  diffèrent  peu  pour  la  forme;  mais  
 en  comparant  leurs  articulations,  on  remarque  que dans la marche  
 les  genous  doivent  fléchir  en  avant.  L ’arc  du  tibia  tombe  sur  la  
 malléole  interne ;  ce  qui  fait  que  çet  os  est  concave  à  sa  face  extérieure  
 et que  la  face  glénoïdale. pour la.réception du  tarse  est  inclinée  
 vers  cet  arc;  d’où  résulte  la  position  de  la  plante  et  la  causé  de  
 l’appui  Sur  le  bord  extérieur  de  celle-ci.  Ce  qui  a  été  dit  des  mains  
 est  aussi  applicable  aux  pieds;  mais  leurs  premières  phalanges»  sont  
 encore  plus  courbées.  . 
 Indépendamment  des  différences  déjà  signalées,  au  moyen  desquelles  
 on  distingue  facilement  les  crânes  des  deux  sexes  de  l’Orang  
 de  Bornéo,  il  en  existe  encore  quelques  autres  dans  les  formes  du  
 squelette.  La  femelle  a  les  clavicules  moins  fortes  et  plus  courtes ;  
 le  sacruqj  est  concave  à  sa  face  interne;  le  coccyx  est  très-court;  
 le  cou  de  l’ilium  se  trouve  plus  alongé, et l’entrée  du  bassin  est  considérablement  
 plus  large; la  forme  de  touslesos  est  comparativement  
 plus délicate,  plus  grêle  que  dans  le mâle. 
 L e   développement des  os  dans  le  jeune-âge paroît avoir lieu comme  
 dans  l’espèce  humaine.  Le  squellette  du  plus  jeune  de  nos individus,  
 haut  de  17  pouces  et  dont  le  crâne  se  trouve  figuré, pl.  45  fig.  6  et