
 
        
         
		que des Paradox u res, tantparson  genre  de  vie, comme parsonrégime  
 exclusivement  carnivore ;  ses  molaires  le  rapproche  des  viverrins  et  
 sa  marche  est  à  peu-près  complètement  digitigrade.  Àu  reste,  ce  
 carnassier  ayant  le  Mexique  pour  patrie,  ne  peut  être  associé  aux  
 paradoxures,qui  sont  tous  de  l’Inde ou  de  ses  archipels. 
 L ’autre,  est  une  espèce  de  carnassier,  connu  depuis  très  peu  de  
 temps,  mais  qu i,  nonobstant  son  apparition-récente  dans  nos  catalogues  
 de  nomenclature  a  subi  le  sort  d’être  classé dëns  trois  genres  
 différens ;  il  se  trouve  aussi  désigné  en  double  emploi  comme  
 formant  deux  espèces distinctes,  sans  que  toutefois  nous  possédions  
 la  plus  simple  notion  sur  ses  moeurs  et  ses  habitudes,ou  qu’on  ait  
 seulement  pris  la  peine  de  fournir  une  description  complète  de  ses  
 caractères  extérieurs  ( 1 ).  Nous voyons  cette  espèce  indiquée  par  les  
 naturalistes  néerlandais sous  le  nom  de  Viverra  B oiei,  sur  deux  sujets  
 trouvés  à  Bornéo  par  le major  Henrici,  avant  sous  le  nom  de  
 Paradoxurus  Derby anus, Gray,sans indication de patrie; mais, probablement  
 de  Malacca , d’où  quelques  sujets  ont  été rapportés;  plus  
 tard  sous  celui  de  Hemigale  zébra  par  Jourdan  :  finalement  sous 
 (1)   Yoici  la  description  Fossane succinte  prisé  sur  deux  sujets  à  l’état  adulte.  _  Taille  un  peu 
 plus  forte  que  celle de  la  (viverra  fossa)  ; formes  à peu-près les  mêmes,  mais  à  queue  
 plus longue.  Oreilles  ovoïdes,  nues intérieurement, mais poilues ,  à  claire voie ,  vers  là pointe du  
 bord  extérieur ;  à  la  base  externe  du  lobe  se  trouve  une  échancrure  profonde.  Pieds  à  peu-  
 près  digitigrades, pourvus  d'ongles  grêles  et  pointus.  — Tout  le  pelage  est  d'une  teinte  jaunâtre  
 ou  isabelle  plu3  ou  moins  foncée ;  il  est  d'égale  longueur  partout,  sans  longs  poils,  
 soyeux,  doux  et  bien  fourni;  les  quatre  extrémités  sont  d’un  brun  clair  à.  pointe  des  poils  
 jaunâtre ;  le  bout  de  la.  queue  ,  depuis  la  moitié  est  noir  ou  brun-noirâtre.  Une^ raie  brune  
 s'étend  sur  toute  la  longueur  du  crâne  depuis  le  museau  jusqu’à  l'occiput;  une  autre , de  
 chaque  côté,  va  du  museau  au  bord  de  l’ orbite;  cette  bande  varie  en'  longueur',  ce qui  rend  
 les  interstices jaunâtres  plus  ou  moins  marqués;  une  bande  longitudinale et  brune,  est  dessinée  
 de  chaque  côté  de la  nuque ;  ces  deux  bandes  aboutissent  à  la  première  large  bande  transversale  
 disposée  sur  les  omoplates;  Cette  première  bande  est  pleine  ou  bien  imparfaite  ,. probablement  
 selon  l’âge  des  sujets ;  on  compte  5  et  jusqu’à  7   de  ces larges  bandes transversales  
 distribuées  à  intervalles  sur  toute  l’étendue  du  dos,  depuis  la  nuque  jusqu’ à  la croupe  ;  taudis  
 que  la  base  de la  queue  est  plus  ou moins  distinctèment  marquée  de  demi-annèaux bruns.  
 Longneur  totale  2  pieds  4  puuces,  dont  la  queue  prend  II  pouces;  distance  du  bord  des  
 yeux  a.  la  pointe  du  nez  1  pouce  6  lignes.  Un  second  sujet  porte  des  dimensions un  peu  plus  
 fortes;  il  différé  aussi  p a r le   nombre  des  larges  bandes  brunes  du  dos,  qui  est  de  sept,  
 tandis que  le  moins  grand  n’ en  a  que  5. —  La  forme du  crâne ainsi  que  le  nombre  et  la forme  
 des  dents  correspondent  exactement avec ceux  de  la  Genetle clc  P Inde (viverra  indica),  comme  
 de  la  Fossane  (vivera  fossa).  P a tr ie ,  Bornéo  et Malacca. 
 Paradoxurus  zébra  par  Gray.  Pour  concilier  tous  les  amours  pro-  
 prts  de  priorité  et laisser  l’honneur  de Mihi  à  ceux  qui en font  un  si  
 grand  cas,  on  pourrait  nommer  celte  espèce,  Viverra Derbyi( 1  )  ;  
 car,  n’en  déplaise à  Mr.  Jourdaùy c ’est  une  viverra  ,  et  des  mieux  
 caractérisées.  Mr.  de  Blainville  dans  son  rapport  sur  le  mémoire  de  
 Mr.  Jourdan  semble  être  aussi  du  même  avis,  pag.  277 , où  il  dit.  
 —:  «Resterait  la  question  de  savoir  ,  si  dans  les  différences  sériales  
 que  présentent  VAmbliodon  et  l’Hémigale  il  s’en  trouvent  de  réellement  
 suffisantes  pour  mériter  d’être  considérées  comme  pouvant  
 servir  à  leur  séparation  en  genres  distincts.  Les  zoologistes  pourront  
 sans  doute  penser  différemment  à  ce  sujet,  à  cause  de  la  diversité  
 des  principes  de  zooclassie  qui  les  guident.  Quant  à  nous,  ayant  
 admis  depuis  longtems,  qu’un  genre  en  zoologie  ne  doit  être  établi  
 que  sur  des différences d’organisation , traduites par des caractères extérieurs, 
   et  suffisantes  pour  entraîner  des  différences  évidentes  dans  
 les  moeurs  et  les  habitudes,  il  est  évident  que  les  deux  espèces décrites  
 par  M.  Jourdan ,De peuvent former des  génrés  distincts parmi  
 les  viverres  plantigrades ou  paradoxures;  mais  être  l ’un  à  la  tête  de  
 ce  dernier  genre  et  l’autre  à  la  fin. 
 Les  observations  de  Mr.  Ogilby  prouvent,  en  e f f e tq u e   la  première  
 de  cés  espèces,  ou  l’Ambliodon,  est  un vrai paradoxure; et je  
 crois  avoir  démontré  que  la  seconde  ou  VHémigale  e.st une  viverra.  
 J ’espère  aussi  que  ce  mémoire  pourra  convaincre  les  naturalistes  
 que le genre Paradoxurus est  bien  moins  nombreux  en  espèces qu’on  
 ne  se  l’était  imaginé,  surtout  en  prenant  pour  guide  tous  ces  noms  
 d’espèces,  accompagnées  de  quelques  lignes  descriptives,  dont  Mr.  
 Gray  a  fait  mention  ;  espèces  qu’il  porte  au  nombre  de  dix-neuf;  
 Mes  recherches,  aidées  de  celles  de Mr.  Ogilby,  n’en  ont  pu  fournir  
 que  sept,  bien  constatées;  plus  deux  autres, que  je  n’ ai  pu  voir  
 en  nature,  mais  qu’on  est  fondé  à  admettre  sur  le  témoignage  de  
 Mr.'  Ogilby;  la  troisième  douteuse  ne  repose  que  sur un  dessin. 
 ( I )   Viverra  Boiei.  M u lle r ,,   dans  Tijds.  voor  Natuurl.  Ges.  en physio.  vol.  5   p.  1 4 .