moins, suivant l'époque de l’année; les individus tués depuis-le mois
de janvier jusqu’en avril ont le pelage peu ou point marqueté de
blanc, tandis que ceux des deux sexes tués fin d’avril et plus
tard , ont toute la livrée peinte d’un grand nombre de ces pinceaux
de poils d’ un blanc pur; quelques individus portent des taches blanches
sur les parties inférieures, mais le.dessous du corps, chez le
plus grand nombre, est d’une seule couleur brune terne ou grisâtre,
à base des poils blanchâtre. Outre lav nudité ou l’espèce de
poche gutturale propre aux deux sexes , le mâle est encore pourvu
d’une ouverture ou syphon placé au milieu du devant du cou, d’où
suinte une graisse caustique très odorante. La femelle n’en est point
pourvue.
Les jeunes de l’année qui sont encore pourvus dés deux petites
dents à la mâchoire supérieure ont une livrée différente de celle des
adultes. Toutes les parties supérieures sont d’un roux de rouille très
vif et les parties inférieures d’un roux plus terne ; leur poche gutturale
est aussi marquée que dans les adultes.
Longueur, depuis la pointe du museau jusqu’au bout de la queue
4 pouces et jusqu’au bord de la membrane interfémorale 4 pouces
g lignes; longueur de la queue 8 ou g lignes, dont une partie libre
au dessus de la membrane quand celle-ci est repliée; envergure 16
à 17 pouces , antibrachium 2 pouces 8 ou g lignes. Les jeunes de
l’année ont une longueur de 3 pouces 6 lignes au bout de la queue,
et de 4 pouces jusqu’à celle de l’interfémorale; envergure de 11 à
i3 pouces, antibrachium de 1 pouce 10 lignes à 2 pouces.
Patrie. Cette espèce inédite a été trouvée par les vpyageurs K.uhl
et van Hasselt dans différentes parties de File de Java et dans les
îlots qui en dépendent. Elle habite et se retire dans les cavernes
des rochers qui bordent les côtes; elle est très commune sur la côte
d’Anjer. Dans l’ile dwars in den w eg, on la trouve dans les grottes
profondes qui servent de retraite aux martinets salangane elle
fréquente aussi les maisons et Tes anciens temples Hindous. On suppose
qu’elle vit également dans l’ile de Sumatra, ce qui est très
probable, puisqu’on la trouve à la pointe dAnjer. Elle a un cri
très perçant, exhale une odeur pénétrante .très désagréable, et ses
morsures sont redoutables.-
Le Musée des Pays-Bas en possède une série d’individus, dans tous
les âges et de contrées différentes.
TAPHIEN BARBE NOIRE. — TAPHOZOVS MELANOPOGON.
Planche 60. fig . 8 et 9 tête et crâne.
Un peu moins grande que le saccolaime, dont elle a les formes
en diminutif; mais elle est nettement caractérisée de son congénère
par le manque de poche gutturale, par les couleurs de sa robe et
par l’absence de ses pinceaux de poils blancs dont le dos du saccolaime
est plus ou moins abondamment garni. Le caractère le plus
tranché de cette nouvelle espèce se fait remarquer sur le devant du
cou du mâle, qui a toute cette partie couverte d’une plaque demi
circulaire de longs poils noirs et raides; tandis que chez la femelle
et le jeune mâle, les poils de cette partie ont seulement plus de longueur,
mais leur, couleur est brune.
Oreilles médiocres, un peu ovalaires ; leur bord externe est prolongé
jusqu’au, dessous des yeux, où il se dilate en un grand lobe
arrondi ; tragus un peu plus long que dans le saccolaime, terminé
en feuille arrondie et non poilue. Formes du crâne en diminutif les
mêmes que celles de l’espèce précédente ; la fosse du chanfrein est
seulement plus creuse et les canines sont proportionellement moins
écartées, ce qui restreint l’espace occupé par le faible cartilage qui
tient lieu d’intermaxillaire. Dents de même forme et en même nombre
que dans l’espèce précédente.
T ê te , museau et menton couverts de poils courts. L e male a
le tour des yeux et les bords des lèvres supérieures d’un brun-noirâtre;
les poils clair-semés du menton bruns; au dessous du menton