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 ROUSSETTE  ÊDULE  OU  K A LONG.  (1) —  PTEROPUS  EDULIS. 
 Portrait  de  la  tête,  pl.  35,  fig .  i. 
 C ’est  la  plus grande  espèce  connue.  Museau,  joues  et  gorge  d’un  
 marron  foncé,  côté  du  cou  et  nuque  d’un  roux  ardent;  une  bande  
 transversale,  rougeâtre,  suivie  d’une  autre  de  couleur  noirâtre,  sont  
 disposées  d’une  épaule  à  l’autre  et  servent  de  limite  au  roux  de  la  
 nuque ;  diagnose  qui  caractérise  cette  espèce  de  toutes  les  autres. 
 Remarque.  Voyez  pour  plus  de  détails  rélativement  à  la  coloration  
 du  pelage,  aux moeurs  et  à  la  patrie,  la  monographie  vol.  i  
 pag.  1 7 a ,  mais  supprimez  tout  ce  qui  se  rapporte  à  la  Roussette  
 Edwards  et  les  synonymes  de  cette  espèce,  qu’il  faut  ajouter  avec  
 celles de  R.  intermédiaire  à  l’article nouveau que  nous donnons  sous  
 le  nom  de  R.  Edwards. 
 Sur  plus  de  soixante  individus  que  le  musée  a  reçu  il  ne  s’en  est  
 trouvé  que  trois  ou  quatre  de  4  pieds 8  à  10  pouces  d’envergure,  et  
 deux  de cinq pieds  à-peu-près.  N’ayant  pas  fourni  dans  le  i r volume,  
 la  mesure  de  quelques  parties  du  corps,  nous  donnons  ici  les  dimensions  
 prises  sur  le  plus grand  des  individus  du musée.  Longueur  
 totale  i4  pouces;  distance  du  bord  antérieur  des  yeux  a  la  pointe  
 du  nez  1  pouce  6  lignes;  envergure  4  pieds  10  pouces  5  lignes;  
 antibrachium  8  pouces. 
 Les  dimensions  du  jeune  de  l’année  sont  consignées  dans  le  i r  
 vol.  pag.  173.  Voici  celles  d’un  jeune  à  l’âge  environ  d’un  an:  
 longueur  totale  8  pouces;  envergure  3  pieds  9  pouces;  antibrachium  
 4  pouces  6  lignes. 
 (1)  La  remarque  a  déjà  é(é  faite  qu'il  faut  écrire  halang  et  pas  tatou,  comme  on  vient  
 encore  de  le  faire  récemment. 
 ROUSSETTE  A  CRINIÈRE.  —  PTEROPUS  JURATUS. 
 Cette  espèce  nouvelle  de  grande  taille  est  voisine  de  l'edulis,  
 mais  elle  en  diffère  par  des  caractères que  la  description  ci-jointe  
 indique.  Nous  empruntons  ces  détails  de  l’Atlas  zoologique  publié  
 par  M1'.  Eschscholtz,  4e  cahier  avec  une  figure,  tab.  16,  et  d’un  
 mémoire  publié  par  Mr.  Meyen(,  .dans  le  vol.  16  des  Nova  acta  
 physico-medica  Academiae  Caesareae  Leopoldino- Carolinae na-  
 turae  curiosorum,  pag.  604. 
 La  poitrine,  le  ventre  et  tout  le dos  sont  d’un  brun  noirâtre  très  
 foncé;  cette  couleur  n’est  point  limitée  entre  les  épaules  par  une  
 bande  transversale  rougeâtre,  disposée  chez  l’edulis  d’une  épaule  
 à  l’autre;  toute  la  nuque  est  couverte  d’ un  large  collier  brun-rougeâtre  
 dont  l’extrémité  postérieure  forme  un  angle  sur  la  partie  supérieure  
 du  dos.  Toute  la  face  est  noire,  et  cette  couleur  forme  un  
 masque  de  poils  courts;  le  sommet  de  la  tête,  l’occiput,  la  région  
 où  les oreilles  prennent  naissance  et  le  cou  sont  d’un  beau  jaune  
 orange  lustré ;  au  dessous  des oreilles  se  trouve  une  tache  d’nn  brun  
 clair;  les  oreilles  sont  peu  velues,  longues  d’un  pouce.  La  largeur  
 de  la  membrane  interfémorale  au  calcanéum  est  d’un  pouce;  elle  
 est  fortement  échancrée,  mais  les  descriptions n’indiquent  point,  si  
 cette  membrane  entoure  la  région du coccyx ,  ou  bien  si le  coccyx  
 est dégagé de toute membrane,  ainsi que la figure,  tab.  45, l’indique.  
 Mr.  Meyen  dit  seulement  que  la  membrane  est  découpée^  ce  qui  
 ferait  présumer  qu’elle  entoure  le  coccyx  comme  dans  l'edulis,  
 VEdwardsii  et  le funereus-, Mr. Meyen dit encore que l’anlibrachium ,  
 chez  le  mâle,  est  garni  en  dessous  de  long  poils  noirs,  et  la  membrane  
 de  cette  région  couverte  d’un  feutre  brun-clair,  qui manque  
 chez  les femelles ;  ce  dernier  caractère  cité  est  purement  accessoire  
 et  individuel,  comme  me  le  prouve  l’ examen  d’un  très  grand  
 nombre  d’individus  des différentes  espèces  de  roussettes.  Mr.  Meyen  
 indique  la  couleur  des.yeux,  comme  étant  d’un  rouge  pâle. 
 Les  dimensions  fournies  sont  pour  la  longueur  totale  depuis  la