4 POISSONS
noiiibrables vaisseaux sanguins ("). L'eau que le poisson
avale s'échappe entre ces laines par des ouvertures nommées
ouïes, et agit, au moyen de l'air qu'elle contient,
sur le sang coiitinuellenient envoyé aux branchies par
le coeur ( '), qui ne représente que l'oreillette et le ventricule
droits des animaux à sang chaud.
Ce sang, après avoir resf)iré, se rend dans un tronc
artériel situé sous l'épine du dos, et cjui, faisant iònetion
du ventricule gauche ( ' ) , l'envoie par tout le corps,
d'où il revient au coeur par les veines.
La structure totale du poisson est aussi évidemment
disposée pour la natation que celle de l'oiseau pour le
vol. Suspendu dans un liquide jiresque aussi pesant que
lui, le premier n'avait pas besoin de grandes ailes pour
se soutenir. Un grand nombre d'espèces porte immédiatement
sous l'épine une vessie pleine d'air qui (''), en se
comjirimant ou en se dilatant, fait varier la pesanteur
spécifique, et aide le poisson à monter ou à descendre.
Ija progression s'exécute par les mouvemens de la queue
qui choque alternativement l'eau à droite et à gauche, et
les branchies, en poussant l'eau en arrière, y contribuent
peut-être aussi. I>es membres étant donc peu utiles, sont
EN GÉNÉRAL. S
fort réduits; les pièces analogues aux os des liras et des
jambes sont extrêmement raccourcies, ou même entièrement
cachées des rayons plus ou moins nombreux
soutenant des nageoires membraneuses, représentent
grossièrement les doigts des mains et des pieds. Les nageoires
( ' ) qui répondent aux extrémités antérieures, se
nonnnent pectorales; celles qui répondent aux postérieures,
ventrales. D'autres rayons, attachés à des os
particuliers placés sur ou entre les extrémités des apophyses
épineuses, soutiennent des nageoires verticales
sur le dos, sous la queue et à son extrémité, lesquelles,
en se redressant ou en s'abaissant, étendent ou rétrécissent
au gré du poisson la surface qui cliorpe l'eau. On
appelle les nageoires supérieures ¿owrtfei, les inférieures
anales, et celles du bout de la queue caudales. Les
rayons sont de deux sortes : les uns consistent en une
seule pièce osseuse, ordinairement dure et pointue, quelfiuefois
flexible et élasticfue, divisée longitudinalement;
on les nomme rayons épineux (') ; les autres sont composés
d'un grand nombre de petites articulations, et se divisent
d'ordinaire en rameaux à l'extrémité; ils s'appellent
rayons mous, articulés ou hranchus. ('')
(o) Pl. I. (il I>l. fig. I, c. et Cf. a.
{,1] l'I. ,1.
(») l'I. 2. Cg. I. „. C") l'I. 4. Cg. • W l'I. 4- fig-
(<0 Pl. /,. lig, I.
W PI. 4. fig.