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 noiiibrables  vaisseaux  sanguins  ("). L'eau que  le poisson  
 avale  s'échappe  entre  ces  laines par  des  ouvertures  nommées  
 ouïes,  et agit,  au moyen  de l'air  qu'elle  contient,  
 sur  le  sang  coiitinuellenient  envoyé  aux  branchies par  
 le  coeur  ( '), qui ne représente  que  l'oreillette  et le ventricule  
 droits  des  animaux  à sang  chaud.  
 Ce  sang,  après  avoir  resf)iré,  se rend  dans  un tronc  
 artériel  situé  sous  l'épine  du dos,  et  cjui,  faisant  iònetion  
 du ventricule  gauche  ( ' ) ,  l'envoie  par  tout  le  corps,  
 d'où  il revient  au  coeur  par  les veines.  
 La  structure  totale  du poisson  est  aussi  évidemment  
 disposée  pour  la natation  que  celle  de l'oiseau  pour  le  
 vol.  Suspendu  dans un liquide  jiresque  aussi  pesant que  
 lui,  le premier  n'avait  pas besoin  de  grandes  ailes  pour  
 se soutenir.  Un grand  nombre  d'espèces  porte  immédiatement  
 sous  l'épine  une  vessie  pleine  d'air  qui  (''),  en se  
 comjirimant  ou en  se dilatant,  fait  varier  la  pesanteur  
 spécifique,  et aide  le poisson  à monter  ou à  descendre.  
 Ija  progression  s'exécute  par  les mouvemens  de  la  queue  
 qui  choque  alternativement  l'eau à droite et à gauche, et  
 les branchies,  en poussant  l'eau en  arrière, y  contribuent  
 peut-être  aussi. I>es membres  étant  donc  peu utiles,  sont  
 EN GÉNÉRAL.  S  
 fort  réduits;  les pièces  analogues  aux os  des  liras  et des  
 jambes  sont  extrêmement  raccourcies,  ou même  entièrement  
 cachées  des  rayons  plus  ou moins  nombreux  
 soutenant  des  nageoires  membraneuses,  représentent  
 grossièrement  les doigts  des  mains et des  pieds.  Les nageoires  
 ( ' ) qui  répondent  aux  extrémités  antérieures, se  
 nonnnent  pectorales;  celles  qui  répondent  aux  postérieures, 
   ventrales.  D'autres  rayons,  attachés  à  des  os  
 particuliers  placés  sur ou entre  les extrémités  des  apophyses  
 épineuses,  soutiennent  des  nageoires  verticales  
 sur  le dos,  sous  la queue  et à son extrémité,  lesquelles,  
 en  se redressant  ou en  s'abaissant,  étendent  ou rétrécissent  
 au gré  du poisson  la surface  qui cliorpe  l'eau. On  
 appelle les nageoires  supérieures ¿owrtfei,  les  inférieures  
 anales,  et  celles  du bout  de  la  queue  caudales.  Les  
 rayons  sont  de  deux  sortes  : les uns  consistent  en  une  
 seule pièce  osseuse, ordinairement dure  et pointue,  quelfiuefois  
 flexible  et élasticfue,  divisée  longitudinalement;  
 on les  nomme rayons épineux  (') ; les autres  sont  composés  
 d'un  grand  nombre  de petites  articulations,  et se  divisent  
 d'ordinaire  en rameaux  à l'extrémité;  ils s'appellent  
 rayons mous,  articulés  ou hranchus.  ('')  
 (o) Pl.  I.  (il I>l.  fig. I, c. et Cf. a.  
 {,1]  l'I. ,1.  
 (»)  l'I. 2.  Cg.  I. „.  C") l'I. 4. Cg. •  W  l'I. 4- fig- 
 (<0 Pl. /,. lig,  I.  
 W PI. 4. fig.