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^•'i'- POISSONS.
douze et quinze pieds de longueur, et plus de douze cents livres de
poids. On eu a vu un qui pesait près de trois milliers. Cette espèce a la
chair moins bonne, et est quelquefois malsaine. C'est avec sa vessie natatoire
que l'on fait la meilleure colle de poisson. Il remont e aussi dans
le Fù.
L'Amérique septentrionale possède plusieurs esturgeons qui lui sont
ju-opres. (1)
LES POLYODONS, Lacép.
(sP.4TtILARl.\. Sll.)
Se reconnaissent snr-le-champ à nue énorme prolongation
<le leiH- ninseaii à laquelle ses bords élargis donnent la figure
d'nne feuille d'arbre. Leur forme générale et la position de
leurs nageoires rappellent d'ailleurs les esturgeons; mais leurs
ouïes sont encore plus ouvertes et leur opercule se prolonge
en tnie pointe membraneuse qui règne jusque vers le milieu
du corps. Leur gueule est très fendue et garnie de beaucoup
de petites dents; la mâchoire supérieure est formée de l'union
des palatins aux maxillaires et ie pédicule a deux articulations.
L'épine du dos a une corde, comme celle de la lamproie; on
trouve dans l'intestin la valvule spirale, commune à presque
tou.s les chondroptérygiens ; mais le pancréas commence à se
diviser en coecums. 11 y a une vessie natatoire.
On n'en connaît qu'une espèce du Mississipi, le Polyodon fcuitlp, Lac.,
1, xi r , 3 {Squalus spalula. Mauduit), Journ. de Ptiys., nov. 1774, pl. u.
ojcjrltyficfiiis, Lesiieiir, Hans.,
•imerii;., nimv. ser,, t. J, p. 39/, ;
Je. hrevirosirh, id., i!).^ Sgo ;
Je. nihicundus, id., il)., 38«. fl |il. xir.
qui parail ressembler braiioniip an .sierici ;
Je. maeit/osiis, id., il)., 3i)a, se rapproelie
jji'aiieniip du rommun.
(•.lEONDIlOriÉRYGIENS liltANCHtr.S 1,11',IIHS. Sli.-,
LES CHIMÈRES
(cHimaLRA. L.) (1)
(l'iaïuhe 113.)
Montrent le plus grand rapport avec les squales, par leur
forme générale et la position de leurs nageoires; mais toutes
leurs branchies s'ouvrent à l'extérieur par un seul trou apparent
de chaque côté, quoiqu'en pénétrant plus profondément
on voie qu'elles sont attachées par une grande partie de letu-s
bords , et qu'il y a réellement cinq trous particidiers aboutissant
au fond du trou général. Elles ont cependant un vestige
d'opercule caché sous la peau. Leurs mâchoires sont encore
pins réduites que dans les squales, car les palatins et les tympaniques
sont aussi de simples vestiges suspendus aux côlés du
museau, et la mâchoire supérieure n'est représentée que par
le vomer. Des plaques dures et non divisibles garnissent les
mâchoires au lieu de dents; quatre à la supérieure, deux à
rinférieure. Le museau, soutenu comme celui des scpiales,
saille en avant et est percé de pores disposés sur des lignes
assez régulières; la première dorsale, armée d'un fort aiguillon,
est placée sur les pectorales : les mâles se reconnaissent,
comme ceux des squales, à des appendices osseux des ventrales,
mais qui sont divisés en trois branches, et ils ont de
plus deux lames épineuses situées en avant de la liase des
mêmes ventrales; enfin ils portent entre les yeux un lambeau
(1) Ce iium Irura élé donné àcause de
leur (i|iuu; bi/arrc, <iui peni paraìlre monstrueuse
ipiand (111 les a desséeliée.s aver pen
l'0I.S.SONS.
de soin, eonimc les premiers individus 1
pré.senlés par Çiitiius, Jlclem-an<le, eie.