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 s«  POISSONS.  
 LES  MULLES  proprement  dits,  
 vulgairement  Rougets-barbets,  
 N'ont  que  trois  rayons  aux  branchies,  et  manquent  d'épines  à  l'opercule  
 et  de  dents  à la mâchoire  supérieure,  mais  leur  Tomer  a  deux  larges  
 plaques  de  petites  dents  en  pavé.  Ils  n'ont  point  de  vessie  natatoire.  
 Toutes  les  espèces  sont  européennes.  
 Le  ROUGET  (Mullus  barbalus.  Lin.),  Bl.  348.2.  
 A  profd  presque  vertical,  d'un  beau  rouge  vif,  est  célèbre  par  son  
 bon  goût  et  par  le  plaisir  que  les  Romains  prenaient  à  contempler  les  
 changemens  de  couleur  qu'il  éprouvait  en  mourant  (1).  Il  est  plus  coonu  
 dans  la  Méditerranée.  
 Le SURMULET  (Mullus  surmuletus.  Lin. ),  Bl.  67.  
 Planche  19,  Êg. 2.  
 Plus  grand,  à  profil  moins  vertical,  rayé  en  longueur  de  jaune  ;  plus  
 commun  dans  l'Océan.  
 LES  UPENEUS  (Nob.;  
 ACANTHOPTliRÏGlENS.  
 et  ils  possèdent  une  vessie  natatoire.  Toutes  leurs  espèces  sont  des  mers  
 des  pays  chauds,  (1)  
 f , a  ( l e i i x i ème  f ami l l e  des  AC.iNTnopTiîniGii;NS,  celle  
 DES  JOUES  CUIRASSÉES,  
 Contient  une  nombreuse  suite  de  poissons  auxquels  l'aspect  
 singulier  de  leur  tète,  diversement  hérissée  et  cuirassée,  
 donne  une  physionomie  propre  qui  les  a  toujours  fait  classer  
 dans  des genres  spéciaux,  bien  qu'ils  aient  de  grands  rapports  
 avec les  perches.  Leur  caractère  commun  est  d'avoir  les  sousorbilaires  
 plus  ou  moins  étendus  sur  la  joue,  et  s'arliculant  
 en  arrière  avec  le  préopercule.  L'uranoscope  seul,  dans  la  
 famille précédente,  a  quelque  chose  d'approchant;  mais  son  
 sous-orbitaire,  bien  que  très  large,  s'attache  en  arrière  aux  
 os  de  la  tempe,  et  non  pas  au  préopercule.  
 Linnaius  en  faisait  trois  genres  :  les  Trigles,  les  Cottes,  
 les  Scorpènes-,  mais  on  a  dii  les  subdiviser,  et  il  faut  y  joindre  
 une  partie  de  ses  Gastérostées.  
 Planche  19,  fig.  3.  
 Ont  des  dents  aux  deux  mâchoires  et  en  manquent  souvent  au  palais;  
 leur  opercule  a  une  petite  épine;  il  y  a  quatre  rayons  à  leurs  branchies,  
 ( j )  Senec.,  quesL  nal.,  III,  c.  18.  
 (1)  Mullus  •vittatus,  Gm., Lacép.  III,  xiv,  
 i ;  Russel,  H,  i58  ;  
 M.  Hussein,  N,,  Riisbel,  II,  167;  
 M.  bi/asciatus,  Lacéi).,  III^  xiv,  2 ;  
 M.  tri/asdaliiiy  iti.,  Ill,  xv,  i,  ou  M.  multibande, 
   Quoy  et  Gaiin.  Voyage  de  Freyc.,  
 pl.  5g,  f.  I  ;  et  plusieurs  autres  espèces  
 décrites  daus  le  troisième  vol.  de  notre  Histoire  
 des  poissons.  
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