
 
		I'OISSONS.  
 Lil  première  famille,  ou  celle  
 DES  CYPRINOIDES,  
 Se  reconnaî t  à  une  bouche  p e u  fendue,  à  des  mâclioires  
 f a i b l e s ,  le  plus  souvent  sans  dents,  et  dont  le  bor d  est  
 formé  par  les  intern.axillaires  ;  à  des  pharyngiens  fortement  
 dentés,  qui  compensent  le  j jeu  d'armure  des  mâc 
 h o i r e s ;  à  des  rayons  branchiaux  peu  nombreux.  Leur  
 c o r p s  est  écailleux;  ils  n'ont  point  de  dorsale  adipeuse,  
 comme  nous  en  verrons  dans  les  silures  et  les  salmones.'  
 L e u r  estomac  n'a  point  de  cul-de-sac,  ni  leur  pylore  
 d ' a p p e n d i c e s  eoecales.  Ce  sont  les  moins  carnassiers  des  
 poissons.  
 L E S  CÏPRINS  
 (Plaiic)ie  9Ì.)  
 Forment  un  genre  très  non.breux  et  fort  natin-el,  aisé  à  distinguer  
 à  sa petite  bouche,  à  ses mâchoires  sans  aucunes  dents  
 et aux  trois  rayons plats de ses ouïes.  Leur  langue  est  lisse;  leur  
 palais  est  garni  d'une  substance  épaisse,  molle  et  singulièrement  
 irritable  que  l'on  connaît  vulgairement  sous  le nom  de  
 langue  de  carpe;  leur  pharynx  offre un  puissant  instr.unent  de  
 mastication,  savoir  de  grosses dents  adhérentes  aux  os  pharvngiens  
 inférieurs,  et  pouvant  presser  les  alimcns  entre  elles  
 i.n  disque  pierreux  enchâssé  dans  une  large  cavité  sous  une  
 MAI.ACOPTKIIYOIKNS  AHDO.MI.VAUX,  215  
 n[)oj)hyse  du  basilaire.  Ces  poissons  n'ont  qu  une  dorsale,  el  
 leur  corps  est  couvert  d'écaillés  le  plus  souvent  fort  grandes  ;  
 ils  habitent  les  eaux  douces,  et  sont  peut-être  les  inoins  
 carnassiers  de  toute  la  classe,  vivant  en  grande  partie  de  graines, 
   d'herbes  et  même  de  limon.  Leur  estomac  se  continue  
 avec  un  intestin  court  et  sans  coecunis,  et  leur  vessie  est  divisée  
 eu  deux  par  un  étranglement.  
 Nous  les  subdivisons  en  sous-genres  comme  il  suit  :  
 1;ES  CARPES  proprement  dites,  
 (CYPRINUS.  Ciiv.)  
 (Plflncbe  93.)  
 A  dorsale  longue,  ayant,  ainsi  que  l'anale,  une  épine  plus  ou  moins  
 forle  pour  deuxième  rayon.  
 Les  unes  onl  des  barbillons  aux  angles  de  la  mâchoire  supérieure.  
 Telle  est  
 La  CARPE  VULGAIRE  [Cyprimis  carpio.  L.),  Hl.  16.  (1)  
 (l'I.  ç)3.  fig.  ,.)  
 Poisson  connu  de  lout  le  monde,  d'un  vert  olivûtrc,  jauiiAlre  eu  dessous  
 ,  dont  les  épines  dorsales  el  anales  sont  Tories  el  dentelées  et  les  
 (i)  Les  Cypr'ms Ânne-Caroline,  Lacép.,  
 V.  XVIII,  I,  rouge-ùnm,  id.,  ib.,  xvi,  i,  
 mordoré^  ib.,  2,  vcrl-violet,  ib.,  3,  tous  
 coimus seulement  d'après  les peinliires  rhinc. 
 ises,  s«  rapiirocheiU  beaucoup  de  la  
 ciirpo.  Lc-H Cbinoi.s,  qui  se  plaisent  à  élever  
 des  puissons  d'eau  douce,  en  obtii'iinenl  
 des  variétés  très  diverses,  dont  on  
 voit  des  figures  dans  leurs  recueil.«;,  niais  
 qu'il  ne serail  pas  sûr  d'ériger  eu  espèces  
 sur  ces seuls  docinnens.  
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