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 1 4 8  I'OLYPES.  
 On  place  encore  à  la  suite  des  alcyons,  
 LES  ÉPONGES.  
 ( S P O N G I A .  L.)(.)  
 (Pi.  95.  fig.,.)  
 Corps  marins  fibreux  ,  qui  ne  paraissent  avoir  de  sensible  
 qu'une  sorte  de  gélatine  ténue,  laquelle  se  dessèche  et  ne  
 laisse  presque  aucune  trace,  et où l'on  n'a  pu encore  observer  
 de  polypes  ni  d'autres  parties mobiles.  On  a dit que  les  éponges  
 vivantes  éprouvent  une  sorte  de  frémissement  ou  de  
 contraction  quand  on  les  touche  ;  que  les  pores  dont  leur  
 superficie  est  percée  palpitent  en  quelque  sorte  ;  mais  ces  
 mouvemens  sont  contestés  par M. Grant  (2).  
 Les  éponges  prennent  des  formes  innombrables,  chacune  
 selon  son  espèce,  comme  d'arbustes,  de  cornets,  de  vases,  de  
 tubes,  de  globes,  d'éventails.  
 T o u t  le  m o n d e  connaî t  VEponye  usuelle  {Spongia  offtoinalis  ),  qui  est  en  
 g r a n d e s  masses  brunes  formées  de  fibres  très  fines,  flexibles,  élastiques  
 e t  percées  d u n  grand  n omb r e  de  pores  et  de  petits  conduits  irréguliers  
 d o n n a n t  les  uns  dans  les  autres.  
 CIINQIÈME  ET  DERNIÈRE  CLASSE  
 DES  ZOOPHYTES  
 ET  DE  TOÜT  LE  RÈGNE  ANIMAL.  
 INFUSOIRES.  
 croit  pouvoir  rapprocher  des  Alcyons  ou  
 des  Telhyes  :  ses  b a h h o e s  et  ceux  donl  il  
 compose  sou  ordre  des  actinaires  ;  ses  che- 
 HONDOPORES,  SCS  HIPPALrWES  ,  seS  LIMHOKIES, 
   ses  sér£es,  clc.  ;  loules  pioduclions  
 donl  la  nature  esl  plus  ou  moins  problématique. 
   
 ( i )  Le  genre  des  éponges  est  Irès  riche  
 en  espèces  curieuses,  et méi  ited'élre  étudié.  
 M.  de  Lamark  (  au.  sans  vert,  II,  345  et  
 suivaus  ) ,  sera  un  excellent  guide  à  cet  
 égard.  Consuhez  aussi  le  Mémoire  importaut  
 de M .  Gram  ;  Am.  des  Se.  nat.,  lome  
 X I ,  pl.  n r .  
 (2)  MM.  Audouin  et  Edwards  adoplent  
 l'opiniou  de  M.  Gram,  Annd.des  Se.  nal.,  
 X I ,  pl.  XVI.  
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 On  a  coutume  de  placer  à  la  fin  du  Règne  Animal,  des  
 êtres  si  petits,  qu'ils  échappent  à  la  vue  simple,  et  n'ont  
 pu  être  distingués  que  depuis  que  le  microscope  nous  a  
 dévoilé  en  quelque  sorte  un  nouveau  monde.  La  plupart  
 présentent  un  corps  gélatineux,  de  la  plus  extrême  simplicité, 
   et  ceux-là  doivent  en  effet trouver  ici  leur  place;  
 mais  on  a  aussi  laissé  parmi  les  infusoires  des  animaux  
 beaucoup  plus  compliqués  en  apparence,  et  qui  ne  leur  
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