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 vent  les  os  de  son  crâne  et  de  sa  face  sont  caverneux,  
 e t  forment  un  museau  plus  ou  moins  bombé.  Il  arrive  
 aussi  assez  souvent  dans  cette  famille,  que  les  nageoires  
 v e r t i c a l e s  sont  un  peu  écailleuses.  
 I l  y  a  des  sciénoides  à  deux  dorsales,  et  à  dorsale  
 unique  :  parmi  les  premières  ,  on  compte  d  abor d  le  
 genre  des  
 SCIÈNES,  
 ( s C i a ^ N A . )  
 (Pl.  a,.,)  
 Qui  a  pour  caractères  communs  ,  >ine  tête  bombée,  soutenue  
 par  des  os  caverneux,  deux  dorsales  ou  une  dorsale  
 profondément  échancrée,  et  dont  la  partie molle est  beaucoup  
 plus  longue  que  l'épineuse;  une  anale  courte,  un  préopercule  
 dentelé;  un  opercule  terminé  par  des  pointes;  sept  rayons  aux  
 branchies.  Ces  poissons  ressembleraient  assez  à  des  perches,  
 s'ils  ne  manquaient  de  dents  au  palais.  Leur  tète  entière  est  
 écailleuse;  leur  vessie  natatoire  a  souvent  des  appendices  remarquables  
 ,  et  les  pierres  de  leur  oreille  sont  plus  grosses  
 que  dans  la  plupart  des  poissons,  (i)  
 ( ( )  Celte  détermination  du  genre  scjcne  
 est  conforme  à ce  qu'en  avait  pensé  Artedi ;  
 Linnaîus  et ses successeurs l'ont  diversement  
 modifié,  mnis,  à  notre  gré,  peu  lieureusemcnt. 
   
 i  
 ACANTHOPTÉR'ÏCIENS.  '9  
 Nous  divisons  ce  genre  comme  il  suit  :  
 L E S  MAIGRES  ou  SCIÈNES  propres  
 (SCIiENA.  Nob.)  
 N'oril que de  faibles  aiguillons  à l'anale,  et manquent  de canines  et  de  
 barbillons.  
 Nos mers en produisent  un ,  
 Le  MAIGRE  de  l'Aunis,  PEIS  REY  de  Languedoc,  FÉGARO  des  Génois,  
 UMBRINA des Romains, etc.  {Scioena  mnbra.  Nob.)(o)  
 Qui  arrive  à  une très grande taille,  six  pieds  et  plus.  Sa  vessie  natatoire  
 (>) est  remarquable  par  des  appendices  branchus  qu'elle  a  de  
 chaque côté en assez  grand  nombre.  
 C'est un  bon  poisson,  mais devenu  assez  rare  sur  nos  côtes  de  l'Océan. 
  (1)  
 ( t ) Arledi l'ayant confondu avec le  Sciisna  
 nigra,  ce  n'est  que dans  ces  derniers  temps  
 que  son  histoire  a  été  de  nouveau  éclaircie. 
   Voyez  mon  mémoire  sur  le  Maigre,  
 dans  les  Mémoires  du  Muséum,  tome  I,  
 page  I  ;  
 ( . )  m.  a,.  
 Aj.  te  maigre  du  Cap,  ou  labre  holoîépidote, 
   Lacép.,  III,  xxi ,  2;  
 Le  maigre  irùlé,  qui  esl  le  Perça  ocellaou  
 cenlropome  aillé,  Lacép.,  le  
 Scioena  imberbis  de  Mitchill.,  et  le  Lutjan  
 Lacép.,  I I I ,  xxiv,  3.  
 Pl.  27,  6g.  c