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 INTESTINAUX  
 aboutissent,  tels  que  les  vaisseaux  hépatiques,  mais  
 jusque  dans le tissu cellulaire,  et dans le parenchyme  des  
 viscères les mieux  revêtus,  tels que  le  foie et  le  cerveau.  
 La  difficulté de concevoir  comment  ils y  parviennent,  
 jointe  à  l'observation  qu'ils  ne  se  montrent  point  hors  
 des  corps  vivans,  a  fait  penser  à  quelques  naturalistes  
 qu'ils  s'engendrent  spontanément.  Il  est  certain  aujourd'hui, 
   non-seulement  que  la plupart  produisent manifestement  
 des oeufs ou des petits vivans,  mais que  beaucoup  
 ont des sexes séparés et  s'accouplent  comme les  animaux  
 ordinaires.  On  doit  donc  croire  qu'ils  se  propagent  par  
 des  germes  assez petits pour  être  transmis  par  les  voies  
 les plus étroites,  ou  que souvent  aussi  les animaux  où  ils  
 vivent  en  apportent  les  germes  en  naissant.  
 On  n'aperçoit  aux  vers  intestinaux  ni  trachées,  ni  
 branchies,  ni  aucun  autre  organe  de  la  respiration,  et  
 ils  doivent  éprouver  les influences de  l'oxygène par  l'intermédiaire  
 des  animaux  qu'ils  habitent.  Ils  n'offrent  
 aucune  trace  d'une  vraie  circulation,  et  l'on  n'y  voit  
 que  des vestiges  de  nerfs  assez  obscurs,  pour  que  plusieurs  
 naturalistes  en aient  mis l'existence  en doute, (i)  
 (i) Foyez^ sur l'analomie de ces vers ,  septièmcann. (i8 r il), el l'onvia^edeM. Jiioutre  
 les Entozoa de M. Rudolphi, le Mé-  les duquel,  
 moire de M. Gito, Soc. des aal. de Beri.,  
 CAYITAIRES.  •»'J  
 Lorsque  ces caractères  se trouvent  réunis dans un  animal, 
   avec  une  fórme  semblable  à  celle  de  cette  classe,  
 nous  l'y  rangeons,  quoiqu'il  n'habite  pas dans  l'intérieur  
 d'une  autre  espèce.  
 Chacun  sait  à  quel  point  les  intestinaux  nuisent  aux  
 animaux  dans lesquels ils se multiplient  trop. Ou  emploie  
 contre  ceux  du  canal  alimentaire  plusieurs  remèdes,  
 dont le  plus  généralement  efficace paraît être  l'huile  animale  
 mêlée  d'huile  de  térébenthine  (i).  
 Nous  les  divisons  en  deux  ordres,  peut-être  assez  
 différens  d'organisation  pour  former  deux  classes,  si  
 des  observations  suffisantes  pouvaient  en  fixer  les  limites. 
   
 fifls  
 f.i IM  
 l'i;  
 LES  INTESmAUX  CAYITAIRES,  
 (eîn iozoa  nematoïdea.  Rud.)  
 Qui  ont  un  canal  intestinal  flottant  dans  une  cavité  
 abdominale  distincte,  et  une  bouche  et  un  anus.  
 (i) Fojrt Chubi'i'l, Traité des Maladies vermiueuses, et lilidolphi, 1. p. 493.  
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