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 consistant  surtout  en  feuillets  verticaux  et  fibreux,  auxquels  
 adhèrent  les  ovaires,  semblables  à  des  fils  très  entortillés. 
   Les  intervalles  de  ces  feuillets  communiquent  
 avec  l'intérieur  des  tentacules  ; et  il  paraît  que  l'eau  peut  
 y  ent rer  et  en  sortir  par  de  petits  orifices  du  tour  de  la  
 bouche;  du  moins  l'actinie  la  fait-elle jaillir  quelquefois  
 par  là  (i).  
 LES  ACTIINIES.  
 (  ACTINIA.  L.  )  
 {Pl.  6i  et  62.)  
 Leur  corps  charnu,  souvent  orné  de  couleurs  vives,  développant  
 des  tentacules  nombreux,  et  placés  autour  de  la  bouche  
 sur  plusieurs  rangs comme les  pétales  d'une  fleur  double,  
 leur  a  fait  donner  le  nom  d'ane'mones  de  mer.  Elles  sont  
 infiniment  sensibles  à  la  lumière,  et  s'épanouissent  ou  se fei-- 
 ment  selon  que  le  jour  est  plus  ou  moins  beau  ;  lorsqu'elles  
 retirent  leurs  tentacules,  l'ouverture  d'où  ces  organes  sortent, 
   se  contracte  et  se  referme  sur  eux  comme  celle  d'une  
 bourse.  
 Leur  force  de  reproduction  n'est  guère  moindre  que  celle  
 des  polypes  à  bras;  elles  repoussent  les  parties  qu'on  leur  
 coupe,  et  peuvent  se  multiplier  par  la  division.  Leur  génération  
 ordinaire  est  vivipare.  Les  petites  actinies  passent  de  
 l'ovaire  dans  l'estomac  etsortent  par  la bouche.  Ces  zoophytes  
 dilatent  beaucoup  leur  bouche,  quand  ils  ont  faim.  Ils  dévorent  
 toute  sorte  d'animaux,  et  spécialement  des  crustacés.  
 (.)  fojre, Spix  ,  A„i  Mui.,  xm,  «XIII,  f.  1-5.  
 CH4RNCS.  
 des  coquilles,  de  petits  poissons  qu'ils  saisissent  avec  leurs  
 tentacules,  et  digèrent  assez  promptement  (i)- 
 LES  ACTINIES  proprement  dites  
 Se  fixent  par  une  base large  et  plate.  
 Les  espèces  les  plus  communes  sur  nos  côtes,  sont  
 VACTINIE  COKIACE  (Ad.  senilis  (ij.  L.;.  
 Large  de  trois  pouces  ;  à  enveloppe  coriace,  inégale,  orangée,  à  tentacules  
 sur  deux  rangs,  de  longueur  médiocre,  ordinairement  marques  
 d'un  anneau  rose.  Elle  se  tient  principalement  dans  le  sable,  ou  elle  
 renfonce  pour  peu  qu'on  l'effraie.  
 VACTliSIE  POVRPRE  {Acq.  equina  (3).  L.  ) ,  
 A  peau  douce,  finement  striée;  couleur  ordinairement  d'un  beau  
 pourpre,  souvent  tacheté  de ver t ;  plus  petite,  les tentacules  plus  longs,  
 plus  nombreux  qu'à  la  précédente.  Elle  couvre  tous  les  rochers  de  nos  
 côtes  de  la  Manche,  et  les  orne  comme  s'ils  portaient  Jes  plus  belles  
 fleurs.  
 L'AOTimE  BLAPICIfE  { Ac/.  piumosa.  (4).  Ciiv. )  
 Blanche,  large  de  quatre  pouces  et  plus  ;  les  bords  de  sa  bouche  s'épanouissent  
 en  lobes,  tous  charges  d'innombrables  petits  tentacules;  il  
 y en  a  un  rang  intérieur  de  plus  grands.  
 (1)  Fûyez  Diquemare,  Jour», de Pliys.,  
 I7;6,  jiiiu,  p.  5[5,  elle Mémoire  sur  les  
 Polypes  et  les  Aclinies,  par  M.  Rapp;  
 Weimar,  1829,  in-4°.  
 (2)  C'est à-la-k'ois VActinia  senilis,  Gm.,  
 Diquemare,  Trans,  phil.,  tome  LXni  ,  
 pl. XVI, f.  10 , et pl. xvn,  f.  11 ;  l'Actinia  
 crawicom/i,  Paster,  "S.III,  i ;  VAct.  digitata, 
   Zool.  tlaii.,  CXSXIII,  et  VMt.  
 holsatica,  ib-,  CH.X\IX.  
 (3)  C'est  à-la-fois  VAc/.  equina,  L.  Dì  
 ipiem.. Trans,  pliil. LXIII,  xti ,  i,  2 ,  3,  
 e.t  V/ijdra  mesembrianthemum,  Gm.  ;  
 Gfertiier, Trans,  phil.,  LU,  i-5.  
 (4)  Elle  n'est  bien  figurée  mille  part,  
 mais je  cvois  que  c'est  elle  que  doit  reprèsenlcr  
 Baster, XIII,  2.  VHydra  dianthus.  
 Cm. ; Ellis, Trans, phil. LVII,  xix,  8 ; et  
 Encycl.  LXXI,  5,  eu est  aussi fort voisine,  
 rent ètre  même  VHydra anemone.  Trans,  
 phil.,  ih,,  4,  5 ; Eucycl.,  il).,  5,  6.