LES SAUMONS proprement dits, ou plutôt
LES TRUITES,
(SALMO. Cuv.)
(t'I, 102)
Ont une grande partie du bord de la niAchoire supérieure l'orniée par
les maxi l laires, une rangée de dent s pointues aux maxillaires, aux interraaxillaires,
aux palat ins et aux mandibulaires, et deux rangées au vomer,
s u r la langue et sur les pharyngiens, en sorte que ce sont les plus complètement
dentés de tous les poissons. Dans les vieux mâles, le bout de la mâc
h o i r e inférieur e se r e courbe vers le palais, où est une fossette p o u r le loger
quand la bouche se lerme. Tout le monde connaît leur forme. Leurs
v e n t r a l e s répondent au milieu de leur première dorsale et l'adipeuse à
l a i i a l e . Leurs rayons b r anchi aux sont a» nombre de dix ou environ. Leur
estomac étroit et long fait u n repli, et est suivi de t rès nombr eux eoecuuis ;
l e u r vessie natatoire s'étend d'un bout de l 'abdomen à l 'aut re, et commun
i q u e dans le h a u t avec l'oesophage. Ils ont presque toujours le corps t:icheté,
et l eur chai r est généralement très bonne.
Ils r emo n t e n t dans les r ivières pour frayer, sautent même au-dessus des
cataractes, et l 'on en trouve jusque dans les ruisseaux et les pelits lacs îles
plus hautes montagnes.
Le SAUmON [Salmo salar. L.;, lil. 20.
Est la plus grande espèce d u genre, à chai r rouge, à taches irrégul ièi es
b r u n e s , qui s'effacent p romplement dans l'eau douce ; le crochet cartilagineux
que forme sa mâchoire inférieure, même dans le vieux mâle,
est peu considérable. De toutes les me r s a rct iques, d'où il ent r e en grandes
troupe.s dans les rivières , a u printemps. Sa pèche est très import
a n t e dans tous les pays septentrionaux, où l'on en sale et en fume
beaucoup.
Le BÉCARD(Salmo hamatus. N.;, lil. 98.
(l'I. .oî.Cg.
Est tacheté de rouge et de noir sur un fond blanchâtre; le uiuseau
d u màle est réti-éci en pointe, et le crochel de sa mâchoire iuféiieui'e
MALACOPTÉRÏGIKNS AliDOMINAUlC.
2 SB
est bien plus ma rqué qu'au sa,nnon. Ses dent s sont plus fortes, sa chair
est aussi rouge, mai s plus maigre et moins estimée. 11 se pèche auss, i,
l ' e m b o u c h u r e de nos rivières.
La TRUITE DE MER {Salmo SchieformuUeri), Bl. 1U3.
Moindre que le s aumon, a dents plus grêles et plus longues , a les
lianes semés de petites taches en forme d e croissant sur un fond argent e ;
sa chair est jaune. On nous en apporte beaucoup en eie.
Le IIVCH du Danube et de ses affliiens {Salmo Imeho. L.Ì, Bl. 100,
et mieux Meidinger. 45.
Qui devient presque aussi grand que le saumon , di f fèr e peu du précédent
par ses taches, mais a le museau plus pointu, et les dent s bien
plus fortes.
Quant aux autres trui tes de rivière, il y en a dans toutes nos eaux claires
et sur tout dans celles des montagnes, de couleurs et de tailles yès
difTérentes, parmi lesquelles plusie.irs naturalistes ont cru pouvoir dist
i n g u e r certaines espèces, tandis que d'autres p rétendent que ce sont seulement
des variélés résultant de l 'âge, de l a nour r i ture, et surtout des eaux
dans lesquelles elles séjournent ; ma i s je trouve qu'ils portent cette supposition
au-dela de la vraisemblance.
I W '
•if
La GRANDE TRUITE DV LAC DE GEHÈVE {Salmo lematim. N.).
Qui" se trouve aussi dans quelques lacs voisins, a la tète et le dos semés
de petites taches rondes et noirâtres sur un fond blanchâtre; sa
c h a i r est très blanche. Il y eu a de quarant e et de cinquant e livres.
La TRUITE SAVflOSÈE {Salmo trutta. L.), RI. 21.
Est marquée de taches ocellées ou en forme d'X ; les supérieures sont
quelquefois entourées d'un cercle pins clair ; b e a u c o u p de ces taches sur
les opercules et l'adipeuse ; la chai r rougeâtre. Les rni .«eaux d'eau claire
!
•J"
'-il.:
_JI«I