i l
I f t t
POLYPES
tout ce qui parait de leur organisation. Le microscope ne l'ait
voir dans leur substance qu'un parenchyme transparent rempli
de grains un peu plus opaques. Néamnoins ils nagent, ils
rampent, ils marchent même en fixant alternativement leurs
deux extrémités, comme les sangsues ou les chenilles arpenteuses
; ils agitent leurs tentacules et s'en servent pour saisir
leur proie, qui se digère à vue d'oeil dans la cavité de leur
corps; ils sont sensibles à la lumière et la recherchent; mais
leur propriété la plus merveilleuse est celle de reproduire
constamment et indéfiniment les parties qu'on leur enlève,
en sorte que l'on multiplie à volonté les individus au moyen
de la section. Leur multiplication naturelle se fait par des
petits qui sortent en différens points du corps de l'adulte, et
en sont d'abord comme des branches.
Nos eaux dormanles en nourrissent cinq ou six espèces, qui différent
par la couleur, le nombre et la proportion des tentacules.
La plus célèbre, par les expériences de reproduction qu'elle a occasionnées
la première, est
Le POLYPE VERT (Hydra viridis). Trembley. Pol. I. i.
Roes. 111. ixxxvin. Encyc. LXVL
Qui est en eiTet d'un beau vert clair. On le trouve surtout sous les
lentilles d'eau.
Le POUPE A LOKGS BRAS (Hijdra fusca). Tremb. Pol. I. 3. 4.
Roes. 111. LXMiv. Encyc. LXIX.
Est plus rare ; de couleur grise. Son corps n'a pas un pouce de long ,
et ses bras en ont plus de dix (1).
(t) Aj. Iljdr. grísea, Trembl. , i, a ;
Roes., III, ixiviH-LxxKin ; Encycl. ,
LXVII ;
Hydr. pollens, Roes., Ill, i . x x v i , lxxvi i ;
Encycl., LXVIH ;
Ilydr.gela'ïiiosa,'Lm\. dan., CXV, i, a.
/V. B. Les dix premières hydres du Gmel.
sont des actinies ; la oniicme (/i. doliolan'^,
une liolothiirie.
GÉLATINlilllt.
LES COR INES
( cotiiNK. Goerlner. )
(Pl. 64 , ig. a.)
Onl une tige fixée, terminée par un corps ovale, plus consistant
que celui des hydres , ouvert au sommet, et hérissé à
toute sa surface de petits tentacules. Quelques-unes portent
leurs oeufs au bas de ce corps ( i ).
LES CRISTATELLCS
( C I U S T A T E L L A . C uV. )
(Pl. 64, fig. 3.)
Ont sur la bouche une double rangée de nombreux tentacules
, courbée en demi-lune, formant un panache de cette
figure, et attirant par leur mouvement régulier, les molécules
nutritives. Ces bouches sont portées sur des cols courts attachés
à un corps gélatineux commun qui se transporte comme
les hydres. On trouve ces animaux dans nos eaux dormantes.
A l'oeil nu ils ne paraissent que de petites taches de moisissure
(a).
(i) Tuhularia coryna, Gm. ; ou Coryne
pusilla, Goertncr a\i., Tall., Spie., X , iv,
8 ; Encycl.. LXIX. «5, i G ;
Tuhularia ajfmis, Gni., Pali., ib., 9 ;
Encycl., ib., 14 ;
Ilydia muhicomis, Forsk., XXVI, W,
1), Encycl., ib., 12, i3 ;
/fytira sfiamain, Miill., 7,ool. dan., IVj
Encycl., ib., 10, n ;
El les espèces esqiiissúc.s par M. liusc.,
llist. des Vers, H, pl. xxii, f. 3 , 6 , 7 el8.
A''. B. Le genre des corines , que je n'ai
point observé par nioi-niènie , nie panih
mériter encore un examen jiarliculier.
(2) Cristatclla mucedo, Cuv. ; Roes ,
III, XCÍ ;