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."j-i POISSONS.
de petits vestiges de eûtes. Les vi'aiesvcnti'ales inaiiqueiit.
Le eaïud intestinal est anijile, mais sans eoeennis (i),-
et presqne tous ces poissons ont nne vessie natatoire
considérable.
Cet ordre comprend tlenx familles trc-s naturelles, caraetérisées
par la manière dont leurs mâchoires sont armées:
les GYMNODONTES et leS SCI.ÉROnEliilES.
La première famille, on
LES GYMNODONTES,
A , au lieu de flents apparentes, les mâchoires garnies
d'inie siibstanee d'ivoire, divisée intérieurement en lames,
dont l'ensemble représente comme un bec dé perroquet,
et qui, pour l'essentiel, se compose de véritables
dents réunies, se succédant à mesure qu'il y en a
d'usées par l'efiét de la trituration (2). Leurs opercules
sont petits; leurs rayons au nombre de cinq de chaque
c ô t é , et les uns et les autres fort cachés. Ils vivent de
crustacés, de fucus; leur chair est généralement nuiqueuse
et peu estimée ; plusieurs même passent pour
emjjoisonnés, au moins dans certaines saisons.
; i
I'LliCTOCN-VniliS. •
Deux de leurs genres, tctrodons et les diodons,
vulgairement boursouflas, ou orbes, peuvent se gonller
connue des ballons, en avalant de l'air et eu remplissant
de ce fluide leur estomac, ou plutôt une sorte
de jabot très mince et très extensible qui occupe toute
la longueur de l'abdomen en adhérant intimement au
péritoine, ce qui l'a fait prendr e tantôt pour le péritoh.e
même, tantôt pour une espèce d'épiploon. Lorsqu'ils sont
ainsi gonflés, ils culbutent ; leur ventre prend le dessus, et
ils flottent à la surface sans pouvoir se diriger ; niais c'est
pour eux un moyen de défense, parce que les épines qui
garnissent leur peau se relèvent ainsi de toute part (1).
Ils ont en outre une vessie aérienne à deux lobes;
leurs reins placés très haut ont été pris inal-à-propos
pour des poumons (2). O u ne leur compte que trois branchies
de chaque côté (3). fis font entendre, quand on
les prend, un son (jui provient sans doute de l'air qui
(1) Biol ii suppose à lori des cunciinis i
ilioilons.
(?) Viiyvz mes leçons d'Ati. l'oiiiji.,
liiin. m, |). i?5.
(1; f'ojcz (kofrroy-Sainl-llilaire, Deic.
i|<!s poissons d'Iiijypte, lians le t;ruiid imvragesurrE
yple. H y a umsl des dlsiiosilions
analogues dans les cliiroiieclcs.
(a) C'csl ainsi fpie je crois pouvoir espliqiiei
l'erreur de ScbcepI"., Ecrils des iial.
deUerli.i, VIII, 190, et celle de Plumier,
Sclm,, 5i3, et sans doute aussi celle de
Garden, Lin., Sysl. ed. xii, I, p. 34^, »"
iiol. Quaul aux organes ccllulenx dont parle
15roussounel, Ac. des Se. 1780, dei'iiièn;
page, il n'existe rien qui puisse y iuoir
domine lieu. Il esl de fail que ces poissons
ne dilTcrenl en rien des aulres pour la respiration.
(3) On a déjà un exemple de ce nombre
dans la baudroie.
l'ikii'