Nous en avons quelques-unes très nombreuses dans nos eaux douces.
On en confond, sous lenooi de Grande èpinoche {Gasterosteus aculea-
Uts, Lin.), deux espèces, qui ont trois épines libres sur le dos, mais
d o n t r u n e ( G . trachunts, Nob., Bl., pl. 53, f. 3 ) , a tout le côté, jusqu'au
bout de la queue, garni de plaques écailleuses. L'autre ( G. <jymnurus,
Nob., Willuglib., 341 ) n'a de ces plaques que dans la région pectorale.
L'une ou l'autre paraî t quelquefois en quant i t é si prodigieuse dans
certaines eaux de l'Angleterre et du Nord, qu'on l'y emploie à fumer les
terres , à nour r i r les cochons, à faire de l'huile, (l)
VÉPIJSOCHBTTE [G. pungitius. Lin.) Bl. 53. 4.
Est notre plus petit poisson d'eau douce. Elle a sur le dos neuf épines
toutes fort courtes ; les côtés de sa queue ont des écailles carénées ; mais
il y a encore dans nos eaux une espèce très voisine ( G. loevis , N. ) , qui
manque de cette armure.
On pourrait faire un sous-genre à part
Du GASTRÈ{Gast. spinachia. Lin.). Bl. 63. i.
(Pl. siS, 6g. 3.)
Epinoche de mer , de forme grêle et allongée, qui a quinze épines
courtes sur le dos, et toute la ligne latérale garni e d'écaillés carénées.
Son bouclier ventral est divisé en deux. Ses ventrales o n t , outre l'épine,
deux très petits rayons.
(x) Espèces voisines ou épiaoches à trois G. niger, N., ou biaculcatus, Milchill.,
épines. G. argyropomus, N. ;
G. brachycentras, N. ;
G. tetracanthusy N., trois espèces d'Italie.
G. noveboracensis, N. ;
Trans, de New-Y., I , i , ro-
G. quadracus, id., ib., f. xi;
G. caiapkractus, Tiles., M<jin. de l'Ac.
dft Pélersi)., r i l .vm, i.
ACANTHOPTÉRTGIENS.
Nous croyons pouvoir placer, à la suite de cette famille
5
L'ORÉOSOME,
(OREOSOIMA. CuV.)
(Pl. 26, fig. 4-)
Petit poisson ovale , dont le tronc est hérissé en dessus et
en dessous, de gros cônes de substance cornée, qui lui font
comme des montagnes. Il y en a quatre sur le dos et dix
sous le ventre, sur deux rangs, avec plusieurs petits entre
les rangs.
Il a été rappor t é de la mer Atlantique par Péron. (i)
La troisième famille des ACAMTHOPTÉRYGIENS, celle
DES SCIÉNOÏDES,
A de grands rapports avec celle des percoïdes, et
présente même à-peu-près toutes les mêmes combinaisons
de caractères extérieurs, notamment les dentelures du
préopercule, et les épines de l'opercule; mais elle n'a
point de dents au vomer ni aux palatins ; le plus sou-
(i) On en tronve la figuri;, et la desniptiou
détaillée dans le quatrième volume
de notre Ichtyologie. Oreoioma, corps montagueux.