Londres ou à Paris par des peintres
qui n’en avaient jamais vus. Nous
pourrions citer diverses relations modernes
, précieuses sous tout autre
rapport, où des sauvages Mélaniens
et Australasiens, à extrémités grêles,
à menton presque im be rb e , à figure
hideuse, et les plus disgracieux de
tous les Hommes, ont été représentés
par des artistes français, d’après des
académies ou des bosses dont les divinités
de la Grèce et les forts de nos•
halles avaient été les modèles ; mais
on mettait un nom propre plus ou
moins baroque au bas de la planche,
et le crédule lecteur s’extasiait sur la
force et la beauté des prétendus sauvages!....
(1) u Les productions des eaux durent précéder
celles de la terre, que submergeait un océan
sans rivages. Les végétaux purent, plus tard
seulement, quand cette terre fut exondée, et suffisamment
desséchée, parer son étendue, primitivement
fangeuse. Les Animaux herbivores, qui
n’eussent pu précéder lesVégétaux, les suivirent
dans le pompeux cortège des existences perfectionnées.
Les espèces sanguinaires vinrent à leur
tour. L ’Homme apparut enfin • e t , dans son orgueil
, imagina que l’univers était achevé.
Cependant il devait encore éclore d’innombrables
séries de créatures organisées, qui, vivant
aux dépens des créatures déprédatrices memes,
et habitant la propre substance de celles-ci,
n auraient pu se développer, si les corps qu’elles
dévorent vivans n’eussent vécu précédemment,
et pour leur fournir une curée. Ainsi, la
création qui, passant du simple au compliqué,
s’était élevée du genre Monade au genre
Homme, se terminait enfin par des séries non
moins simples dans leur organisation que celles
par où tout avait commencé - comme si, dans
la totalité de ce qui la compose, la Nature s’était
plu à se renfermer en un vaste cercle». [Dicl,
class. (THist. nat., t. v u , p. 24o.l