du D on , le sol est fort bas. De la Mer
Noire à la Baltique, il n’est pas plus
élevé ; nous avons nous - même vérifié
qu’il n’existe pas une colline à l’o c cident
de ces vastes marais où se
confondent les sources du Dnié-
per et du B ou g , coulant vers deux
bords opposés *. Ainsi la Caspienne,
la Mer Noire et la Baltique communiquaient
entre elles, et faisaient partie
d’un grand Océan septentrional,
que le Caucase s’élevait déjà fièrement
au-dessus des vagues; ses ramifications,
prolongées à travers l’Asie Mineure,
s’unissaient aux chaînes de la
Tlirace , car le Bosphore n’existait
pas : on sait bien aujourd’hui que ce
n’est qu’assez tard que l’irruption de
l ’Euxin vers la Méditerranée le dut 011-
* Voy. note i3 , sur l’csp. Japétique, t. i)p.\S2.
vrir *. Ces chaînes de la Thrace, liées
à nos Alpe s , formaient avec elles et
leurs contre-forts prolongés dans le
sens des K rap a c s , des Apennins, de
nos Vosges et de nos Cévennes, un
archipel immense sur les quatre ver-
sans généraux desquels s’étendirent
les quatre races de l’espèce Japétique,
n O î .
La Scandinavie était alors une île
moins considérable, et dont l ’in corporation
à la terre russe ne saurait
être bien ancienne ** ; car du golfe de
Finlande à la Mer Blanche, des lacs
innombrables, et souvent fort vastes,
indiquent encore la séparation primitive.
L ’espèce Hyperboréenne, n° 6 ,
y vit le jou r; faible et timide, elle y
* Tournefort, Voyage au Levant, lettre xv.
** Voyez p. i 65 du t. 1.