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spéculations, la plupart des faux raisonneurs
qui s’y adonnèrent ont pu éblouir
des siècles d’ignorance et s’y constituer
chefs d’écoles ; mais la vérité n’admet
pas d’écoles, et quelque brillantes
qu’aient été les rêveries de ceux qui,
sans se comprendre, se choisirent
pour sujets de leurs romans métaphysiques,
ces rêveries sont aujourd’hui
tellement discréditées , que ce serait
perdre un temps qu’on peut mieux
employer que de les mentionner ici.
L’Homme qui veut se connaître doit
se chercher dans sa propre nature,
pénétrer dans son organisation et
dans celle des bêtes, en comparant
les diverses modifications que l’âge et
l’état de santé ou de maladie apportent
en luij il ne doit pas, surtout,
consumer le peu de temps qui fut mis
à sa disposition dans ce mon de, à feuilleter
d’innombrables volumes qu’on
est convenu de regarder comme excel-
iens, encore qu’on n’y pût citer une
page sans faussetés. De tout ce qui
fut publié sur l’Homme avant Cabanis
et Bicha.t, on ne trouverait peut-
être pas, si ce n’est dans Locke et
dans Leibnitz, la valeur d’un moyen
in-octavo qui méritât d’être conservé.
( Voyez les mots Instinct, Intelligence,
Irritabilité, Matière, Organisation et
Sensations de notre Dictionnaire. )
Nous ne reviendrons point sur ce qui
fut dit dans les articles où nous venons
de renvoyer ; il nous suffira, pour
le moment, de faire remarquer combien
se trompèrent, ou voulurent nous
tromper, ces philosophes du sièele
dernier, qui nous peignirent la supé