tes les parties de leurs corps où les
engendre l’acrydiophagie. Les Pyg-
més et les Troglodytes de l ’antiquité ,
qui se1 battaient avec les G ru e s , n’y
existent pas davantage.
Saint-Augustin * rapporte qu’étant
/
évêque d’H ippone, il vit en Ethiopie
beaucoup d’Hommes et de Femmes
sans tête qui avaient deux gros yeux
sur la poitrine , et que dans une
contrée beaucoup plus méridionale,
il trouva un peuple qui n’avait qu’un
oeil au front. Gomme un père de l ’é glise,
un grand saint n’a pu mentir,
il est pro b ab le , a-t-on d it , que de
telles variétés dans l’espèce humaine
ont disparu; pour en justifier la vraisemblance
on a cité la conversation
que selon Saint Jérôme, autre père
* 33e Sermon à ses frères du désert.
non moins infaillible, eut au désert
Saint Antoine l ’ermite avec un Centaure
et un Satyre de très bon sens;
mais les Centaures et les Satyres n ’appartiennent
pas positivement au genre
humain , il était donc plus convenable
de s’appuyer du témoignage de Ra leigh
qui aurait retrouvé dans l ’Amérique
méridionale une sorte de C y clopes,
ou des Hommes ayant aussi les
yeux sur la poitrine. On a également
parlé de races qui n’avaient qu’une
seule jambe et une seule cuisse terminant
et soutenant le corps comme
une colonne (i). On a enfin vu jusqu’à
des Hommes marins ou T r iton s ,
et des Syrènes ou Femmes marines
dont u n e , entre au tre s , ayant été
prise dans une province de Hollande ,
après un grand débordement, y ap