stature , robustes , admirablement
proportionnés, ayant la poitrine large,
l’air ouvert et délibéré; ils ne répandaient
aucune mauvaise odeur : la
peau fraîche de leurs femmes surtout,
lesquelles étaient de la plus grande
beauté comme Négresses, avait quelque
chose d’agréable et de satiné au
tact ; le poil était disséminé sur certaine
partie de leur corps en petits
pinceaux fort courts , rares et excessivement
appliqués contre la peau. On
n’eût pas impunément tenté de réduire
ces Gafres à l’esclavage ; ils venaient
vendre des boeufs et du riz de
leur pays à l’Ile-de-France, où ils
étaient accueillis avec plus d’égards
que les autres Nègres.
fi) Ce qu’on savait de plus positif sur les Calies
se trouvait dans la relation du premier
voyage de Levaillant où on lit (chap. v,jD. 386
et 387) que cet ornithologiste n’en a pas vu qui
eussent moins de cinq pieds cinq pouces, et
qu’en général ils en ont huit ; leur taille est conséquemment
bien plus élevée que celle des
Hottentots leurs voisins 5 ils sont d’ailleurs plus
fiers et plus hardis, n’ont point les pommettes
proéminentes ni le bas de la figure mince et rétréci
• leur face n’est pas large et plate et leurs
lèvres ne sont pas épaisses comme dans les Nègres
de Mosambique. Ils ont au contraire la figure
ronde , le nez élevé , pas trop épaté , l’oeil
grand, le front large et haut sur lequel se dessine
agréablement l’origine des cheveux. LesFemmes
avec leurs cheveux crépus et couleur d’ébène
seraient encore jolies à côté des Européennes.
(2) Selon le même voyageur (p . 3g3 ) les Ca-
fres au contraire ne se livrent à aucune pratique
religieuse, et ne prient jamais 5 de sorte qu’on
peut très bien dire qu’ils n’ont pas de religion ,
s’il est vrai qu’il n’en existe pas sans culte : ils
n’ont point de prêtres , mais en revanche ils ont
déjà des sorciers.