le premier voyage de Levaillant (chap. v ,p. 307)
que le produit des Blancs et des Hottentots s’appelle
B aster y nom qui dérive probablement du
mot Bâtard. Le Baster a la couleur d’un vieux
citron desséché, ses cheveux se sont tant soit
peu allongés, mais sont encore crépus; à mesure
que du sang blanc se mêle aux produits du Hottentot
et de l’Européen , la teinte blanche augmente
; bientôt elle devient la nôtre, et les cheveux
finissent par être parfaitement lisses ». Mais
la proéminence des pommettes des joues se fait
toujours remarquer, c’est un caractère indélébile
qu’on reconnaît même à la quatrième génération
». La persistance de ce caractère ostéolo-
gique fait présumer la persistance de l’unité de
l’os du nez et du trou olécranien. Le résultat
du mélange des Hottentots et des Nègres ne tient
pas moins des premiers que le Baster ; mais il
est moins laid, sa couleur olivâtre lui donnant,
selon Levaillant, une certaine originalité.
(2) La proéminence excessive du fessier n’existe
pas seulement chez les Hottentotes, on l’observe
encore dans certaines Négresses des régions centrales
de l’Afrique , au nord de l’équateur, qui,
pour le reste des formes, passent pour être parfaites.
On lit dans l’intéressante relation du major
Denham (£. 1 , p. 364) , récemment publiée
chez le libraire Arthus Bertrand: cc La figure
agréable des femmes du Mandara a passé en
proverbe. Je ne puis cependant les qualifier de
beauté; mais je dois convenir que la célébrité
de leurs formes est méritée. Elles ont les mains
et les pieds d une petitesse charmante ; enfin une
saillie au-dessous des reins aussi forte que les
Hottentotes, perfection inappréciable pour un
Turc : aussi une esclave Mandarane se paie-
t-elle toujours très bien. Je n’en ai jamais tant
vu que dans leur pays, lorsqu’elles jouaient aussi
peu vêtues qu’Eve, avant qu’elle prît la feuille
de figuier. Un homme, qui me prit pour un
marchand maure, me conduisit chez lui , pomme
montrer les plus jolies esclaves du Mandara.
Il en avait trois au-dessous de seize ans, et
formées. Certainement, pour des négresses, c’étaient
les femmes les plus jolies et les mieux
faites que j ’eusse jamais vues. Elles n’avaient
qu’un morceau de toile rayée autour des reins,
et cependant elles ne s’apercevaient pas de leur
nudité. \é II arrive plusieurs de ces femmes à
Kola et a Angornau ; mais on ne les expose ja—