ceau de la race Malaise, avant que,
par ses rapports avec les Hindous et
les nations Siniques, cette race eût
appris à dégrossir le cuivre et le fer.
Mais le langage s était déjà accru, il
avait agrandi le cercle des idées, et les
idiomes naquirent encore, avec l’aurore
de la civilisation, autour du foyer
domestique.
Un troisième âge commence avec
l’art d’extraire du sein de la terre des
substances métalliques ; et ce sont les
plus faciles à travailler, qui, d’abord,
sont substituées aux haches en pierre,
aux javelots et massues de bois, aux
flèches armées d’une arête de poisson.
Il est nommé l’A ge d’A ir ain , parce
que le cuivre est le premier métal mis
en oeuvre. En effet, dans les plus anciennes
galeries de mines, qui doivent
remonter à cette époque, dans les premiers
tombeaux, dans les ruines où
l’on ne sait reconnaître la main d’aucun
peuple dont le nom ait triomphé
de l’oubli, ce sont des coupes, des lampes,
des clous, ou autres instrumens
en cuivre, qui seuls ont échappé à la
destruction (4). Durant cet âge d’Airain,
les tribus s’associent en corps de nations
où des gouvernëmens réguliers
s’établissent. Le fort avait trouvé de
nouveaux moyens pour asservir le faible,
car il possédait les matériaux dont
se forgent les chaînes ; il prétend partager
l’empire avec le sacerdoce, et diverses
mythologies éternisent le souvenir
de la première lutte qui résulta
de cette prétention, par le combat des
Géans et des Dieux. Cependant les Titans
sont d’abord vaincus ; mais les
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