Charançons et les premiers Varecs,
desquels sont sortis tous les Charançons
des campagnes et tous les Varecs
de la mer. »
Il existait encore ce rapport entre
nos idées du jeune âge et celles de
M. Y ire y dans lâ g e mûr, que nous
établissions le foyer de chaque espèce
sur les plus grandes hauteurs du g lobe,
d’où nous les suivions, d’après Buffon,
s’entourant d’animaux esclaves et s’écoulant
en colonies nombreuses, suivant
les pentes du terrein avec les
fleuves jusqu’aux extrémités de la terre
et sur le rivagOe des mers.
Nous ne pensons plus aujourd’hui
que les différentes espèces d’Hommes
aient pu naître sur des sommets et des
plateaux élevés dans la région des nuages,
ou nul être que des Bouquetins,
des Chamois, quelques végétaux appauvris
et des Lichens crustacés, ne peut
subsister. Sur les traces du respectable
Bailly, nous n’irons plus chercher leur
source et l’origine de la civilisation
dans la haute et sauvage Tartarie, de
tout temps et probablement à jamais
inféconde et barbare; mais nous reconnaîtrons
que des montagnes ont
été comme les charpentes de nos berceaux
divers. En effet, c’est à leur
pied que se formèrent et que s’agrandirent
les premières îles qui durent
apparaître, lorsque les eaux dont le
globe était primitivement environné,
furent assez abaissées pour que la végétation
en vînt décorer la surface, et
pût trouver l’appui convenable à ses
racines/
* Voyez à ce sujet nos articles Mers et Mon—