Le bassin de la rivière Schlabi, qui se
jette dans la rivière d’Orange au pays
des Hottentots, en doit faire partie :
région à peine connue où le thermomètre
ne descend guère qu’à huit degrés
au-dessus de o durant l’hiver et
ne monte guère au-dessus de vingt-six
pendant l’été.
Les Cafres, suivant Lun des collaborateurs
de M. Courtin * « diffèrent
également des Nègres , des Hottentots
et des Arabes avec lesquels
ils confinent. Le crâne des Cafres présente,
comme celui des Européens,
une voûte élevée; leur nez , bien loin
d’être déprimé, s’approche de la forme
arquée ; ils ont la lèvre épaisse du
Nègre et les pommettes saillantes du
Hottentot; leur chevelure crépue est
* Encyclopédie moderne, tom. Y, p. i44.
moins laineuse que celle du Nègre;
leur barbe plus forte que celle du
Hottentot. Ils sont, en général, grands
et bien faits ; la couleur de leur peau
est d’un gris noirâtre qu’on pourrait
comparer à celle du fer quand il vient
d’être forgé. Mais le Caire ne se contente
pas de sa couleur naturelle , il se
peint le visage et tout le corps d’ocre
rouge réduite en poudre et délayée
dans l’eau. Quelquefois les Hommes,
et plus souvent les Femmes, y ajoutent
le suc de quelques plantes odoriférantes.
Les Femmes diffèrent beaucoup
des Hommes par la taille ; elles
atteignent rarement à celle d’une Européenne
bien faite ; d’ailleurs elles
sont aussi bien conformées que les
Hommes. Tous les membres dune
jeune Caire offrent ce contour arrondi
8.