de la côte des Graines, qu’on dit être
fort médians ; les Ashanties de la
Côte-d’Or, belliqueux et réputés indomptables
(6) ; les Nègres de la côte
d’Ardra et de Bénin, d’où l’on tire
aujourd’hui le plus d’esclaves ; les ha-
bilans de la côte de Gabon, qu’on redoute
, et avec lesquels les Européens
n’osent guère traiter ; enfin les nations
un peu moins incivilisées de Loango,
du Congo, d’Angole et de Benguèle,
familiarisées avec les Portugais depuis
plusieurs siècles , sont, dans les deux
Guinées, la Boréale et la Méridionale ,
les peuples Ethiopiens les moins mal
observés.
La géographie des parties intérieures
de l’Afrique, depuis le huitième
degré nord jusqu’au tropique du Capricorne,
étant totalement inconnue,
il est plus que douteux, encore qu’on
l’ait gravé sur diverses cartes, qu’une
haute chaîne de montagnes , courant
parallèlement à l’océan Indien, sépare
les peuplades de ses rivages de ceux
des rivages opposés (y). On a au contraire
de fortes raisons pour croire
que quelques grands fleuves et de vastes
lacs analogues au Niger ou au
Tchad, les mettent en rapport d’une
mer à l’autre entre le Congo et Mo-
sambique. Nous avons autrefois possédé
à l’Ile-de-France un Nègre, natif
d’Angole, qui, ayant fait sans de grandes
difficultés avec une sorte de caravane
portugaise et à pied le trajet de
ce pays à Sofala, ainsi que la chose
arrive assez fréquemment, avait été
vendu sur la côte orientale. Les peuples
de cette côte sont tout aussi noirs que
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