tourées d’un espace formé par une
espèce de treillage , et ont devant leur
entrée un portique. On a trouvé chez
les Betjouanas des réunions de maisons
formant des villes considérables. Li-
takou, capitale des Matjapins, renferme
près de dix mille habitans.
Campbell pense que la population de
Macheou est de dix mille âmes , et
celle de Kourochau , capitale des Ma -
routzés , de seize mille âmes.
Les Maroutzés et les Makinis fournissent
aux autres Betjouanas les couteaux
, les aiguilles, les boucles d’oreilles
et les bracelets de fer et de cuivre
que les voyageurs ont été si surpris
de rencontrer chez ces peuples ,
conséquemment plus ravancés vers la civilisation que les Ethiopiens, probablement
parce que la traite ne fut
point introduite chez eux. Ces Cafres
ont encore d’autres arts ; ils savent
faire d’assez bonne poterie, composent
dé la ficelle et diverses étoffes
avec des fibres végétales tirées de diverses
écorces, sculptent avec une
certaine perfection différentes figures
sur la poignée et la gaine de leurs couteaux
qu’ils portent au cou , sur le
manche de leurs javelines, arme bien
plus perfectionnée que la zagaie, ainsi
que sur les ustensiles de bois dont se
compose 1 eur ménage : on dirait le degré
de civilisation ou étaient parvenus les
anciens Étrusques. Ils aiment la musique
comme les autres Africains ,*
ce sont eux, et non les Hottentots,
qui se réunissent pour chanter en
choeur et danser au bruit des instru-
mens durant les nuits de pleine lune.