v o n t , dans l’espoir de nuire, se dresser
en disant : fils ingrat, vous niez le
couple primitif et sacre, formé par les
mains de Dieu pour vous donner le jour,
et source unique du genre humain !
Pour répondre d’avance à toute
allégation envenimée, peu de mots
suffiront. La R évélation qui nous
v ie n t , ainsi qu’on l a déjà rapporté *,
de 1 espèce Arabique, et qu’adoptèrent
les seuls chrétiens, à quelque espèce
q u ils appartiennent, n’ordonne nulle
part de croire exclusivement à Adam
et Eve. L ’auteur in sp iré , avons-nous
dit plus haut, n’entendit évidemment
s’occuper que des Hébreux**; et, parlant
des autres espèces par économie,
semble avoir voulu abandonner leur
histoire au naturaliste. Plus ta rd , lors-
*T. 1, p. 173. ** T.'i/p. 64.
que la rédemption établit un nouveau
pacte entre le ciel et la te r re , Dieu
confirma, par un langage pos itif, le
témoignage tacite des plus anciennes
traditions sacrées sur la diversité d’o rigine
des Hommes, en appelant à lui
les G e n t i l s , c ’e s t - à - dire les a u t r e s
e spèce s dont il ne s’était pas plus
o ccup é , durant quatre mille quatre
ans, que du reste des Animaux.
Alors seulement ces Gentils ou espèces
cadettes entrèrent dans l’h é ritage
de bienfaits surnaturels q u i, ju s qu’à
la naissance du Sauveur, avaient
été réservés pour une race A rab iq u e ,
que son ingratitude incorrigible en
rendait définitivement indigne. Et
qu’on ne dise point qu’un tel système
isolant les Hommes, et relâchant les
liens de leur parenté, les doive porter
Iv).