excellent observate:;r est doué d’un esprit positif
qui ne se laisse point entraîner par son imagination
, et qu’il est supérieur aux petits travers de
certains voyageurs, qui présentent leurs découvertes
comme avec un verre multiplicateur, 011
doit espérer les plus beaux résultats en tous
genres , de l’expédition dont le plan nous a été
adressé.
XI. E spèc e P atagôn*e . Homo Pata-
gonus. Elle est la .moins connue, mais
son existence est-certaine. Composée de
très peu d’individus, elle semble être
nouvelle et reléguée au-dessous du
quarantième degré sud, dans la pointe
qui termine, sous un climat déjà froid,
l’Amérique méridionale; et mêrtie n’en
occupe-t-elle que la rive de l’est. Elle
y erre sans civilisation, misérable et
pacifique, encore que les proportions
gigantesques qui caractérisent les
Hommes dont elle se compose, semblassent
devoir rendre ceux-ci guerriers
et dominateurs ; mais leurs forces
physiques ne paraissent pas être en
proportion de leur taille moyenne,
qui dépasse ordinairement cinq pieds
dix pouces, et înême six pieds de hauteur.
Leur teint est basané; leurs cheveux,
plats, bruns ou noirs, sont généralement
fort longs. On n’a rien
dit des traits de leur visage, mais on
s’accorde à reconnaître que leur constitution
ne présente aucune analogie
avec celle des autres espèces d’Hommes
du Nouveau-Monde. Leurs membres
inférieurs ne sont pas grêles comme
dans les autres espèces Australes, c’est-
à-dire comme chez les Australasiens
et les Mélaniens. Il paraît qu’ils dressent
de petits chevaux, mais cet usage