des espèces dont se compose évidemment
le genre Homme.
Nous ne demanderons pas « pourquoi
le grand Etre n’aurait-il pu également
créer des races autochtones au
Nouveau - Monde comme dans l ’A n cien
»? Nous avons déjà dit que nous
n’avions pas la témérité de demander
ainsi le pourquoi des choses ; nous ferions
même, au besoin, amende h o norable
, pour avoir imprimé, comme
l ’auteur qui s’est permis cette in te r pellation,
mais, vers l ’âge de vingt ans,
« dès que l ’Homme n’est qu’une créature
comme les autres, p ou rqu o i, dans
son g en re , n’existerait-il pas plusieurs
espèces, comme il s’en trouve dans la
plupart de ceux que nous offre le
tableau de la nature»? Nous nous bornons
aujourd’hui à l’étude des faits
qui répondent suffisamment à de telles
questions.
M. Virey qui établit deux espèces
et six races dans le tableau que
nous avons reproduit*, leur reconnaît
aussi des foyers primitifs, d’où
ces races se seraient disséminées et
répandues de proche en proche. Cet
auteur ne croit donc pas plus que nous
ni que Moïse à un seul Adam ; mais il
s’exprime plus clairement à cet égard
que le législateur Juif. « Ces foyers de
propagation, dit-il, peuvent se reconnaître
à la beauté et à la perfection
corporelle de chaque famille qui les
peuple : et comme le genre humain
s’est dispersé par des colonies, il est
naturel de croire qu il a suivi d’abord
les terres avant de s exposer à un
* f . i , p. 80.