double continent quil reconnut le premier.
A ce titre, nous restreindrons
la désignation d’Américaine à l’espèce
du genre Homme que nous supposons
s’être répartie dans le coeur du pays et
sur la plus grande étendue de ses côtes
orientales. Elle y occuperait le bassin
supérieur de l’Orénoque, la totalité de
celui des Amazones, le Brésil, le Paraguay;
et ces Araucanos du Chili, si
différens des Neptuniens du rivage
équinoxial auquel ils confinent, en
dépendraient peut-être (i). L’ensemble
des terreins élevés que doivent former
ces monts d’où s’écoulent vers le nord
la rivière de Para avec ses plus grands
afflueps, le fleuve des Amazones, et vers
le sud, le Parana, ou Rio de la Plata,
monts qui semblent devoir se lier aux
Andes méridionales, par la dépression
qu’on nomme Cruz de la Sierra^ présente
sans doute le centre de départ de l’espèce
Américaine proprement dite, espèce la
plus imparfaitement observée, dans
laquelle on en reconnaîtra peut-être
plusieurs autres, quand de nouveaux
voyageurs apporteront à l’observation
des Hommes de l’intérieur du Nouveau
Monde le soin que notre confrère,
M. Auguste de Saint-Hilaire, a
mis à bien connaître ceux avec lesquels
ses excursions l’y mirent en rapport.
Ceux-ci, selon ce que nous apprend
le savant voyageur, ont quelque
chose qui les rapproche intermédiai-
fement des Siniques, au point [qu’un
individu de cette espèce, conduit en
Europe par ses soins, crut reconnaître
sa propre race dans les Chinois,
qu’il eut occasion de voir dans un