et gracieux que nous admirons dans
les antiques ; leur physionomie annonce
la douceur et la gaîté. Les habits
des Cafres sont faits avec les peaux
des animaux qu’ils tuent à la chasse
ou de ceux qu’ils élèvent. Ils ont pour
ornemens des anneaux d’ivoire ou de
cuivre qu’ils portent au bras gauche
et aux oreilles. Le bétail fait leur principale
richesse; la culture des terres
leur fournit une partie de leur subsistance
: les Femmes sont chargées de
ce travail. Chez les Coussas, à l’âge de
douze ans, les en fan s des deux sexes
reçoivent une sorte d’éducation auprès
du chef de la horde ; on les partage
en plusieurs bandes qui se relèvent à
mesure que le service l’exige. Les garçons
sont 0 chargO és de la gOarde des
troupeaux, en même temps que les
officiers du chef les exercent à lancer
la javeline, à manier la massue et à
courir. Les Filles apprennent, sous
les yeux des femmes du chef, à faire
des habits, à préparer des alimens, en
un mot, à s acquitter de la besogne
du ménage et à soigner le jardin. De
nombreux troupeaux de vaches fournissent
aux Cafres le laitage qui fhit
leur principale nourriture; ils le mangent
toujours caille , et le conservent
dans des outres ou dans des paniers
de jonc d’un travail admirable, où il
ne tarde pas à s’aigrir. Ils font rôtir
ou bouillir la viande : ils broient les
grains de millet et en humectent la
farine avec du lait frais, ou bien ils font
renfler les grains dans l’eau chaude,
et s en nourrissent sans y mêler aucun
assaisonnement. Fous sont passionnés