XIV. E spèce Mélanienne. Homo
Melaninus. Les Hommes de cette avant-
dernière espèce pourraient au premier
coup-d oeil être confondus avec les
Ethiopiens, mais outre qu’ils semblent
être par rapport à ceux-ci, d’après
leur habitation maritime, ce qu’est
l’espèce Neptunienne par rapport aux
autres Hommes à cheveux lisses, leurs
membres grêles, ainsi que dans les
Australasiens, les en distinguent suffisamment.
On dirait des Africains par
leur tête ou par leur tronc, et des
hommes de la Nouvelle-Galles du Sud
par leur extrémité. Gomme les Malais,
ils n ont pénétre bien avant dans aucune
terre. Il s’en trouvait, si l’on
s’en rapporte aux traditions Japonaises,
jusque dans le sud de l’île de
Niphon, mais il n’en existe p] us par
h trente-cinquième degré Nord. On
en rencontre aujourd’hui dans la
terre de Diémen par quarante-quatre
degrés Sud, le long du détroit
d Entre-Casteaux, où M. de Labillar-
dière acquit des preuves de leur goût
pour la chair humaine (i). M. Freycinet
nous a assuré , sans l’avoir pourtant
encore imprimé nulle part, qu’on
les retrouvait dans la Terre-de-Feu ,
au midi de l’Amérique, par le cinquante
cinquième parallèle, c’est-à-
dire sous un ciel très froid; une telle
assertion ajoute une nouvelle preuve à
cette vérité déjà énoncée plus haut,
que ce n’est pas exclusivement de l’ardeur
des climats équatoriaux où l’on
observe des races parfaitement blanches
, que dépend, chez les Hommes ,
la couleur noire de la peau.