défigure la partie antérieure de leur
cou où les glandes sont essentiellement
altérées ; leur peau est jaunâtre ; leur
regard mourant ; leur faiblesse extrême
et leur taille est constamment
moindre que celle des autres Hommes.
On les trouve dans les pays montagn
eu x , tantôt naissant au hasard de
parens bien constitués, d’autres fois,
mais plus rarement, vivant en petites
familles , et généralement relégués
dans quelques vallons écartés. C’est
dans les Pyréné e s , en Suisse, en Sty-
r ie , et dans la chaîne des monts Kra-
pacs qu’on en voit le plus; on les y
méprise, et nul autre montagnard ne
consentirait à contracter la moindre
alliance avec eu x , tandis que dans le
Valais où il s’en trouve également
beau cou p , on les regarde comme des
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êtres favorisés du c ie l, parce qu’il est
dit quelque part : « Bienheureux les
pauvres d’esprit ». On assure que les
chaînes de l’Oural, du Thibet et même
les Andes en produisirent. On prétend
en avoir rencontré dans les hauteurs
de Sumatra.
P Les Albinos o n t, comme il a été dit
dans le premier volume de notre dictionnaire
classique d’Histoire naturelle,
le caractère efféminé,la peau d’un blanc-
mat , les yeux faibles, avec la prunelle
plus ou moins ro u g e , et les cheveux
d’un jaune pâle, ou complètement cotonneux,
soit pour la te in te , soit pour
la consistance. Ils sont communs ou
du moins plus remarqués chez les espèces
d’Hommes à derme foncé. On
n’en cite point chez les Arabes ; mais
nous en avons vu parmi les Euro