tissent, se confondent pour ainsi dire,
de vrais naseaux ou narines qui s’ouvrent
presque longitudinalement et
de la façon la plus étrange. 11 n’existe
que très peu de barbe à la moustache
ou dessous le menton lorsqu’elle
n’est pas épilée, et jamais on n’en voit
en avant des oreilles dont la conque
est plutôt inclinée d’avant en arrière
que d’arrière en avant. Le pied prend
déjà une forme si différente de celle
du nôtre, et de celui des Éthiopiens
et des Gaffes, qu’on reconnaît au premier
eoup-d’oeil la trace du Hottentot
imprimée sur le sol.
Les Femmes, plus hideuses encore
que leurs maris , sont aussi beaucoup
plus petites , proportions gardées ;
elles ont leurs mamelles pendantes
comme des besaces, et comme les
Hyperboréennes , avec lesquelles on
leur reconnaît de grandes conformités
, elles peuvent les jeter par dessus
l’épaule pour donner à téter aux
petits ; il s en trouve dont la tête aplatie
en-dessus, en avant et par derrière,
semble être presque carrée : à ces difformités
beaucoup d’entre elles en joignent
de plus étranges encore, et qui
les rendent en quelque sorte l’horreur
des étrangers qu’on voit bien rarement
s unir à elles (i). Ces difformités
sont chez les Boschismens, le prolongement
des nymphes qui , tombant
souvent jusqu à trois, cinq ou
six pouces au-devant des parties péni-
taies, ont donné lieu à la fable de ce
tablier pudique des Hottentotes sur
lequel on a tant discouru depuis Ifol-
be. Il fut de ce prétendu tablier comme