un Baobab ou tout autre grand arbre ;
les uns se taillent de petites figures en
bois ou en pierres qu’ils invoquent,
mais qu’ils insultent quand ces imitations
grossières ne comblent pas leurs
souhaits; les autres enlun placent leur
confiance dans un simple ustensile
et le prennent pour intercesseur près
de quelque Grigi ou esprit follet. Le
système religieux de l’antique Égypte,
tout Arabiques que furent les premiers
habitans de cette contrée, pourrait
bien avoir emprunté de ce fétichisme
Ethiopique ses dieux Crocodiles, Ibis,
Chats, Mangoustes, Veaux et à tête
de Chiens (1). Quoi qu’il en soit, certains
sorciers, qui ne les ont pas encore
réduits aujoug de la théocratie,
comme il arriva sur les bords du Nil,
exercent néanmoins sur leur imagination
un empire dont ils abusent souvent.
/ Les Ethiopiens sont généralement
répartis en peuplades ou petites nations
gouvernées despotiquement par
des chefs ordinairement très sanguinaires
, et presque toujours en guerre
les uns avec les autres, dans le but de
se faire des prisonniers dont on trouve
le placement chez les marchands Européens
de chair humaine. Ces peuplades,
selon leur position géographique,
vivent de pêche, s’adonnent au négoce,
cultivent quelques menus-grains
ou mènent la vie de pasteurs. Il en est
d’essentiellement errantes, qui parcourent
les régions les plus brûlantes
de l’Afrique, Bédouins couleur d’ébène
de l’éqpateur, et, à ce qu’on assure
, anthropophages au plus haut