ceux cle Vautre, et n’ont pas le front
plus saillant ni le vertex moins comprimé.
La plupart sentent mauvais, et
semblent avoir la tête plus enfoncée
dans les épaules. Loin d’être moins
bruts, ils le sont au contraire davantage.
Ce sont eux que, dans les colonies,
sans distinction, et comme les
plus grossiers, on appelle généralement
Cafres, mais fort improprement,
ainsi que nous le prouverons en parlant
de notre 13e espèce du genre Homme.
Sur le canal de Mosambique, les
Éthiopiens, distribués par peuplades
moins bien connues que celles de
l’Occident, habitent ce que nos cartes
appellent l’empire de Monomotapa,
et jusqu’à l’extrémité de la côte de
Zanguebar, un peu au nord de la ligne.
A partir de ce point, les rivages
demeurent déserts, ou sont tombés
au pouvoir de quelques tribus de l’es-
pèce Arabique, et les Ethiopiens, s’enfonçant
dans l’intérieur, se sont étendus
jusque dans l’Abyssinie et dans la Nubie,
où leur mélange avec l’espèce Indigène
a produit des variétés encore
peu connues, et qui passent pour être
intraitables à force de barbarie (8).
Du côté opposé et hors du continent,
ils pénétrèrent aussi dans la grande
île de Mada gascar, dont ils occupent
le couchant. C’est de ce lieu que les
îles de France, de Mascareigne , et
même les établissemens du cap de
Bonne-Espérance tirent le plus grand
nombre des esclaves que consomment
les Colons.
De ce que les Éthiopiens n’appartiennent
pas à la même espèce que